Les Congolais n’intériorisent pas la culture du planting d’arbres

Le gouvernement a institué chaque 6 novembre la journée nationale de l’arbre. Chacun était appelé à planter soit un arbre fruitier, forestier ou de bois d’œuvre. Force est de constater que 34 ans après, les Congolais traînent encore le pas pour observer la consigne. Cette journée se résume simplement à des actions gouvernementales de planting d’arbres.

Instituée pour être célébrée le 6 novembre de chaque année, la journée nationale de l’arbre n’est plus valorisée comme elle l’a été dans les années 80. Cette journée est réduite aujourd’hui à une affaire d’autorités congolaises qui s’emploient, seules, avec ardeur, à planter des arbres dans des sites officiels qu’elles ont choisies.

Pourtant, dans les années qui ont suivi son institutionnalisation, plus d’un congolais a manifesté la motivation de planter un arbre à essence fruitière ou un arbre à essence forestière pour pallier au déficit d’oxygène. Si ce n’était dans l’enceinte de sa parcelle, c’était dans un milieu propice où il se trouvait à cet instant- là.

Le gouvernement lui-même a contribué à prostituer cette journée. L’idée de construire massivement des infrastructures routières  et immobilières à Brazzaville a conduit à la coupure des principaux arbres qui longeaient la plupart des grandes artères. Pourtant ces arbres permettaient à emmagasiner le dioxyde de carbone pour dégager l’oxygène qui protégeait ainsi les populations contre  tout changement climatique. Bien d’endroits autrefois réputés comme espaces verts ont fini par disparaître au profit de la modernisation.

Les endroits comme le camp Clairon, le quartier Diata, la forêt de la patte d’oie et celle du boulevard, les alentours de l’aéroport international de Maya-Maya, le quartier sans files à Ouenzé, les versons de Moukondo, le quartier le Bled ont été déboisés pour faire place aux lotissements privés et publics.

Devant cette situation d’insouciance, les populations ont également adopté, sans scrupule, le système d’abattage facile des arbres de leurs parcelles pour y bâtir des maisons. Le soleil au zénith, les voilà à la quête des refuges adoucissants. Même les parcelles situées le long des avenues ne dérogent pas à la règle.

Jéofrid Nkouka indique l’absence des arbres dans la parcelle héritée de son père, est le fait qu’ils ont construit, à la place des maisons en location.

Instituée par la loi 062/ 84 du 11 septembre 1984, la 34ème édition de la journée nationale de l’arbre a été célébrée sous le thème «L’arbre : source de diversification de notre économie, de promotion de l’économie verte et de développement local ».

Quitter la version mobile