Close

Les consommateurs exhortent à la concertation face à l’avis de grève des transporteurs en commun

Les consommateurs exhortent à la concertation face à l’avis de grève des transporteurs en commun

Suite à l’avis de grève lancé par les syndicats des transporteurs en commun, prévu du 3 au 5 mars, le président national de l’Association congolaise des consommateurs (A.C.C), Eric MALONGA-MALONGA, plaide pour le dialogue entre les plateformes syndicales et le gouvernement. Cela permettrait d’éviter que le déclenchement de la grève ne paralyse le secteur de transport.

 

Le gouvernement devrait rencontrer les transporteurs en commun avant la date butoir du 3 mars, afin d’éviter que la vie des populations ne soit désorganisée. Si la grève est déclenchée, personne ne pourra se rendre au travail, ce qui entraînerait un manque à gagner pour l’État. D’où la nécessité de négocier avec eux pour empêcher le pire dans le pays, a indiqué le président de l’Association congolaise des consommateurs (ACC) face à l’annonce de la grève des transporteurs.

 

L’avis de grève des transporteurs plonge les populations dans l’inquiétude. « Si l’État avait ses propres bus de transport, le problème ne se poserait pas, mais avec la situation actuelle, nous avons peur du chaos qu’une grève des transporteurs peut occasionner. Il y a des personnes qui vivent au quotidien ; s’ils ne sortent pas, ce sera difficile pour eux de joindre les deux bouts du mois. Il faut donc que le gouvernement gère cette affaire avant la date du 3 mars », souligne un habitant de Brazzaville, Célestin Massamba.

 

Les responsables des syndicats des transporteurs tiennent mordicus que si leurs revendications ne sont pas satisfaites, la grève aura bien lieu. Après les trois jours d’arrêt du travail, si rien n’est fait, suivra l’augmentation du tarif du transport. « Les motivations de notre avis de grève s’articulent autour de la non-prise en compte des mesures d’accompagnement par le gouvernement sur l’augmentation des produits pétroliers à la pompe, la dégradation des voiries urbaines, les contrôles abusifs de la police, à cela s’ajoute la société Africa-Pesage qui prélève des sommes énormes, allant de 100 000 à 500 000 francs CFA, voire plus, pour les véhicules qui transportent le foufou. Suite à tout cela, nous avons lancé cet avis de grève au niveau du gouvernement et nous attendons ; si jusqu’à dimanche rien n’est fait en retour, à partir de lundi 3 mars, les transporteurs vont observer un arrêt de travail d’abord à Brazzaville, puis nous irons dans d’autres départements », révèle le président de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo, Patrick Milandou.

 

Il s’agit de la énième fois que les organes syndicaux de transporteurs en commun menacent de déclencher un mouvement de grève dans le secteur, consécutif à la litanie de leurs cahiers de charges en attente de solutions idoines auprès du gouvernement.