Close

Les consommateurs non satisfaits de la presse congolaise

Les consommateurs congolais se sont insurgés à l’occasion de la journée internationale de la presse, célébrée chaque année le 3 mai, contre le contenu de la presse locale, qui, selon eux, n’est pas de bonne qualité. Les journalistes évoquent quant eux de sérieuses difficultés d’accès. 

Gloire Mboumba, un consommateur des médias a indiqué que le contenu diffusé par les médias, et les journaux  n’épouse pas leur assentiment. « Les professionnels mettent un accent accru sur l’information politique, qui occupe 70 %  de l’essentiel de l’information diffusée par plupart leurs médias », a-t-il déclaré.

Parfait Boutidi a, pour sa part, décrié les titres des journaux, qui se basent sur les acteurs politiques, alors que certains secteurs disposent d’immenses renseignements que les professionnels des médias peuvent utiliser pour s’inspirer et évoquer leurs journaux, radio et télévision.

« Les médias congolais doivent en principe disposer des correspondants dans tous les départements et quartiers pour couvrir en temps réel les faits qui souvent échappent à leur contrôle », a soutenu Parfait Boutidi.

Dans cette même lignée, un consommateur des journaux, David a affirmé qu’il n’y a pas de liberté de presse au Congo. « Tout est censuré, le contenu des journaux et les programme de télévision laissent à désirer. Ils se focalisent plus sur les faits politiques que sur des faits sociaux »

Les journalistes ont relevé qu’ils sont confrontés au quotidien dans l’exercice de leur profession à l’accès difficile aux sources d’informations. Ces derniers sont aussi souvent victimes des pesanteurs qui influencent leur traitement de l’information.

Journaliste à la chaîne privée « Top tv », Ursule Ngatsélé  a déploré les contraintes auxquelles sont buttées les journalistes dans la collecte de l’information, notamment sur les sujets d’investigation qui nécessitent que l’on se rapproche des personnes ressources pour glaner les informations.

« L’accès aux sources d’informations va de paire avec le niveau de développement culturel de chaque société », a –t-elle fait savoir avant d’ajouter qu’au Congo, atteindre une source d’information demande de l’abnégation et de l’audace.

Journaliste à la chaîne « DRTV », Fridoline Massoussa Bikoko a laissé entendre que l’accès aux sources d’information n’est pas facile, « mais c’est aux journalistes de faire de son mieux pour y parvenir», a-t-elle conseillé.