Les deux-tiers du corps électoral annoncent l’élection au judo en juin
Les judokas représentant les 2/3 du corps électoral de la Fédération congolaise de judo et disciplines associées (FECOJUDA), ont mis en place le 21 mai à Brazzaville, une commission préparatoire de l’assemblée générale extraordinaire élective de cette fédération, prévue le 5 juin prochain. Cette réunion intervient quelques jours après la tenue de l’assemblée générale extraordinaire du judo, convoquée par Marien Ngouabi Ikama, le président contesté par cette frange des judokas.
La crise qui perdure au judo depuis trois ans continue à s’enliser de mois en mois. En effet après la dernière assemblée générale extraordinaire de la FECOJUDA convoquée par Marien Ngouabi Ikama et tenue le 11 mai dernier au stade d’Ornano à Brazzaville, les judokas proches de Francis Ata, le vice-président radié par Ikama, ont convenu de la convocation, par les deux-tiers du corps électoral, l’assemblée générale élective de ladite fédération.
La commission préparatoire de cinq membres, présidé par Aya Caloger, un autre membre banni par Marien Ngouabi Ikama, a la mission de préparer cette assemblée générale élective qui mettra en place les nouvelles instances dirigeantes de cet art martial.
Cette convocation de l’assemblée générale élective, qui peut certes être convoquée par les 2/3 du corps électoral, n’est pas la première du genre et risque, une fois de plus, d’être sapée par la ferme volonté de Marien Ngouabi Ikama de rester coûte que coûte à la tête de cette fédération.
Le bout du tunnel est-il envisageable au judo ?
Rien ne semble décourager le président actuel de la FECOJUDA car ni la vindicte d’une majeure partie des judokas ralliés par les grands maîtres du judo à la retraite, ni les appels au bon sens du Comité national olympique et sportif congolais (CNOSC), moins encore les sanctions du ministre des Sports et de l’éducation physique, Hugues Ngouélondélé, qui a suspendu les subventions accordées à la FECOJUDA et interdit l’organisation des activités du judo sur toute l’étendue du territoire national.
Au mépris de la note du ministre des Sports suspendant la FECOJUDA et demandant à Marien Ngouabi Ikama de convoquer, dans les six mois qui suivaient, l’assemblée générale élective, ce dernier ne s’est pas empêché d’organiser le 11 mai dernier à Brazzaville une assemblée générale extraordinaire.
Les points phares de cette assemblée générale extraordinaire, boudée par une frange des judokas ont été la radiation de Francis Ata et Aya Caloger, respectivement premier vice-président et secrétaire général adjoint de la FECOJUDA.
Après les différents verdicts de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du sport (CCAS) qui ne cessait de demander à l’ensemble des judokas d’aller en assemblée générale élective pour renouveler leurs instances dirigeantes, les consensus trouvés entre les camps Ikama et Ata d’une part, le CNOSC et la Direction générale des Sports (DGS) d’autre part, la solution viendrait peut-être des judokas eux-mêmes.
L’assemblée générale du 5 juin devra, si elle peut avoir lieu, répondre à cette énigme. Dans le cas contraire, le judo congolais continuera sa descente aux enfers, au grand regret des judokas en activité dont le souhait est celui de renouer avec les compétitions au judo.