Les dockers espèrent la reprise des activités au port de Pointe-Noire

Chaque matin, aux jours ouvrables, une trentaine de jeunes s’amassent à l’entrée du port autonome de Pointe-Noire pour servir comme dockers à l’intérieur. Parmi eux, quelques uns seront retenus pour décharger les conteneurs. Travail harassant et pénible. Ces dockers affirment exercer l’activité avec joie et attendent impatiemment la reprise normale des activités au port pour vivre comme avant. 

Yves Loubassou est parmi les 5 personnes choisies dans la grande foule qui attendaient devant le port. Une fois recruté, il lui ait remis une combinaison et un casque qu’il doit porter pour se faire distinguer et pour se protéger. A la fin de la journée il est payé à la tâche. Il n’a pas l’assurance d’être repris demain. « Demain ce sera le tour d’une autre personne. J’ai eu ma chance aujourd’hui et j’attendrai peut-être après demain », indique-t-il sans regret.

C’est la règle dans la vie des dockers. Quand vous êtes pris aujourd’hui, demain vous avez la chance de ne pas être pris. « Il faut aussi donner l’opportunité aux autres de gagner aussi quelque chose », raisonne Yves Loubassou.

Le choix des dockers se fait par une sous-traitance de la place qui confectionne des listes. Le nombre à prendre est décidé selon l’importance du travail, donc selon l’importance de la cargaison. Si la cargaison est moins importante, c’est-à-dire, trois containers, cinq ou sept personnes seulement sont retenues.

Le déchargement d’un conteneur de 40 pieds par exemple, permet à un docker de gagner 5.000 francs CFA. « Ce travail journalier me permet au moins de me prendre en charge. Il est vrai que le rythme du travail n’est plus comme avant, suite à la baisse d’activités due à la crise financière que traverse le pays, mais pour le moment je m’en sort sans problème. Le seul souci est que ce travail demande un grand effort physique », explique Yves Loubassou.

«Je suis docker depuis plus e d15 ans déjà. J’aime bien le métier que je fais. J’ai connu la belle époque du port. J’ai payé la parcelle où j’habite grâce à ce boulot. C’est grâce à ce boulot que je nourris ma famille et je paye la scolarité de mes enfants. Si dans la journée, je peux dépoter trois containers, je gagne 15000 francs CFA. C’est déjà beaucoup pour la journée même si je ne suis pris le lendemain, ça ne me dérange pas du tout », poursuit-il en souriant.

La plupart d’entre eux pensent qu’en venant chaque matin au port, ils peuvent facilement trouver du travail. «Les activités sont en train de reprendre peu à peu. Les bateaux arrivent un peu plus actuellement contrairement aux mois passés. Nous espérons d’ici-là se lancer comme avant dans les activités quotidiennes. Le port commence déjà à retrouver ses lettres de noblesse qu’il perdues il y a peu », s’enthousiasme Yves Loussakou.

«Bien que le port soit modernisé aujourd’hui, il a toujours besoin de la main d’œuvre. Ce n’est pas demain que nous allons disparaître », confie-t-il.

Plus de 75 % de marchandises déchargées au port autonome de Pointe-Noire sont acheminées vers l’Angola, la République démocratique du Congo, la  République Centrafricaine, le Gabon, la Tchad et la République centrafricaine.

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