Le phénomène de l’utilisation des enfants dans le commerce refait surface à Pointe-Noire. Ceux-ci, au lieu d’être à l’école, serpentent les couloirs des marchés, ruelles et avenues, proposant les sacs en plastiques, de l’eau glacée et d’autres objets en accord ou non avec leurs parents.
« Ces sachets, nous les prenons en bon chez les Ouest-africains. En fin de journée, nous faisons le point avec eux. Ils prennent le prix d’achat et le bénéfice nous revient. Mes parents sont informés de cette activité. L’argent que je gagne me permet de subvenir à mes besoins », a indiqué Jefferson Baketikala, vendeur ambulant de moins de 15 ans.
Dans le commerce, les garçons qui travaillent avec certains boutiquiers de la place seraient les plus visibles dans les marchés.
En raison des difficultés, certains parents acceptent que leurs enfants se lancent très tôt dans les activités commerciales pour trouver de l’argent et faire face à certains besoins. D’autres par contre, trompent la vigilance de leurs parents en sortant en tenue scolaire pour se retrouver dans les marchés avec d’autres habits. Ils vendent les sachets et d’autres articles.
Ce phénomène est dénoncé par de nombreux parents qui pensent que les enfants ont leurs places à l’école et non dans les marchés.
Pour le président de l’action pour la lutte contre la traite des enfants de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (ALTO), Raimi Vincent Paraiso Paka, la recrudescence de ce phénomène au Congo est bien réelle. Il a dénoncé cette pratique et a promis aller jusqu’au bout du combat qu’il mène avec d’autres institutions.
Il a demandé aux parents de revenir à la conscience, car chacun doit reconnaître l’importance de l’éducation dans la société.
Face à la résurgence de ce phénomène, il est impérieux que les pouvoirs publics aient un œil afin d’arrêter net ce fléau qui ne cesse de gagner du terrain dans la ville océane.