Le Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine, qui aura lieu du 2 au 6 septembre à Beijing en Chine, sera axé sur la consolidation des relations dans de domaines variés entre l’empire du milieu et les pays africains.
A ces assises qui se tiendront sur le thème « S’associer pour promouvoir la modernisation et construire une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique de haut niveau », les deux parties renouvelleront conjointement leur amitié, discuteront de la coopération et traceront les grandes lignes de l’avenir. Des réunions de responsables de haut niveau et de ministres seront respectivement tenues les 2 et 3 septembres, afin de préparer le sommet. Du 4 au 6 septembre, une série d’activités sera organisée, dont notamment la cérémonie d’ouverture, un banquet de bienvenue et un spectacle de gala, des réunions de haut niveau, une conférence des entrepreneurs Chine-Afrique et des réunions bilatérales. Il s’agit d’un nouveau rassemblement de la famille amicale de la Chine et de l’Afrique à Beijing après le Sommet du FOCAC 2018.
La Chine reste déterminée à accompagner le continent africain dans sa modernisation. Les programmes et initiatives avancés dans le cadre du FOCAC ces dix dernières années s’harmonisent parfaitement avec les priorités fixées par l’Agenda 2063 de l’UA. Lors du Dialogue des dirigeants chinois et africains en 2023, de nouvelles mesures substantielles ont été lancées pour soutenir l’industrialisation, moderniser l’agriculture et former les talents en Afrique.
Le respect mutuel, l’égalité de traitement et la consultation conjointe sont des caractéristiques importantes du FOCAC. Les deux parties sont en communication et en consultations étroites sur les préparatifs pertinents, y compris les activités du sommet. La Chine et l’Afrique continueront de faire avancer l’esprit d’amitié et de coopération Chine-Afrique, et de faire de ce sommet un autre grand événement pour renforcer l’amitié et la solidarité entre la Chine et l’Afrique.
Il devient alors essentiel de repenser les approches pour le développement. L’esprit de la Négritude, porté par Léopold Sédar Senghor, montre la voie : « Assimiler sans être assimilé » Tout en regardant vers les autres, il ne faut jamais oublier de se tourner vers soi-même. Aujourd’hui, au-delà de l’indépendance politique, les pays africains aspirent à un développement autonome. L’Afrique connaît un nouvel éveil, prête à faire entendre sa voix et à tracer son propre chemin.
À l’autre bout du monde, cette quête d’autonomie trouve un écho particulier. Après 75 ans d’exploration soutenue, la Chine a découvert comment se moderniser sans succomber à l’occidentalisation. L’idée de la « modernisation à la chinoise » est en résonnance avec la vision des précurseurs du panafricanisme. Et la Chine ne cherche pas à avancer seule. Inspirée par la philosophie confucéenne, elle poursuit une réussite collective. Cette modernisation, qui se veut inclusive et ouverte à tous, valorise l’enrichissement mutuel et la prospérité partagée au bénéfice des uns et des autres.
Mues par la même vision, la Chine et l’Afrique joignent leurs mains. En mars dernier, le 13e Forum des think tanks Chine-Afrique a lancé le Consensus de Dar es Salaam. Les chercheurs et universitaires chinois et africains ont souligné l’importance de s’affranchir de la domination théorique occidentale sur le développement et d’œuvrer à se moderniser en toute indépendance, affirmant qu’il n’existe pas qu’une seule voie viable vers la modernisation et que chaque pays peut écrire sa propre histoire.
Cette vision n’est pas récente. Elle s’enracine dans une longue tradition de solidarité Chine-Afrique. Dans le cadre du FOCAC, les deux parties ont déployé des efforts conjugués et fructueux qui ont contribué à la modernisation du continent. La Chine a construit plus de 10 000 kilomètres de voies ferrées, près de 100 000 kilomètres d’autoroutes, et environ 150 000 kilomètres de backbones couvrant 700 millions d’utilisateurs, renforçant nettement le niveau d’interconnexion en Afrique. Les centaines de projets d’énergies renouvelables qu’elle a réalisés dans des pays africains ont permis de mieux valoriser les ressources énergétiques du continent et de lever le fardeau énergétique qui freine son industrialisation. Plus de 3 000 entreprises chinoises sont présentes dans les villes africaines, contribuant à la création d’emplois locaux, à la transformation de la chaîne industrielle et à l’augmentation de la valeur ajoutée des produits africains, qui, par ailleurs, sont de plus en plus découverts et appréciés par les consommateurs chinois grâce à diverses plateformes comme l’Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, l’Exposition internationale d’importation de la Chine et le Online Shopping Festival.
Aujourd’hui, cet engagement pourrait se consolider et se renouveler. En juillet dernier, le troisième plénum du XXe Congrès national du Parti communiste chinois a réaffirmé le cap sur l’élargissement de l’ouverture en vue de la modernisation à la chinoise. De nouvelles mesures seront envisagées sur l’import-export pour ouvrir davantage le marché chinois, d’où de nouvelles opportunités pour le développement de la Zone de libre-échange continentale Africaine (ZLECAF).
Plus que jamais, l’heure est à l’action et à la coopération renforcée. Face aux défis inédits, mais aussi aux formidables perspectives qui se dessinent, la solidarité sino-africaine est une force essentielle pour un avenir partagé. Le Sommet du FOCAC ne marque pas simplement une étape dans cette coopération, il inaugure une ère nouvelle : celle d’une modernisation enracinée dans les réalités de nos pays, où chaque nation forge son propre destin.
« En unissant nos forces, en partageant nos savoirs et en affirmant notre autonomie, nous tracerons ensemble la voie vers une prospérité durable. Ensemble, et ce n’est qu’ensemble que nous dépasserons les limites du passé et bâtirons un avenir à la hauteur de nos aspirations ».
« Nous sommes convaincus qu’avec les efforts conjoints des deux parties, le Sommet du FOCAC 2024 sera un grand succès, qui ouvrira de nouveaux horizons dans les relations sino-africaine et écrira un nouveau chapitre dans la construction d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique ».