Les experts comptables sollicitent des mesures fiscales plus souples
Le directeur général du cabinet de fiscalité Price Waterhouse Coopers (PWC) Congo, Prosper Bizitou a indiqué le 31 janvier à Brazzaville que la loi de finances devrait tenir compte, dans son exécution, de l’équilibre entre les recettes fiscales attendues par le gouvernement et l’investissement des entreprises qui donnent leur contrepartie par le paiement régulier des charges fiscales.
« La crise qui perdure actuellement doit être un gage de compréhension entre l’administration et les entreprises. S’agissant de la loi de finances 2019, il y a des mesures encourageantes mais également beaucoup de mesures aggravantes qui ne doivent pas décourager nos clients », a expliqué Prosper Bizitou lors d’une réunion avec ses clients.
Pour Prosper Bizitou, il n’est pas question d’aller en guerre contre l’administration puisque certaines mesures fiscales non comprises par les entreprises le seront lors de la clarification du directeur général des Impôts et de celle du ministre des Finances.
« Nous conseillons à nos clients d’être respectueux de la législation fiscale, en attendant la clarification du DG des Impôts. Il faut des opérations de lobbying pour privilégier le dialogue et en cas de doutes, aller vers l’administration fiscale », a-t-il poursuivi.
Les experts de PWC Congo estiment que certaines mesures doivent être corrigées par le législateur et l’administration puisqu’elles foulent aux pieds certaines conventions fiscales de la CEMAC et celles signées avec d’autres pays.
« La loi de finances 2019 a des mesures défavorables pour les entreprises. Il s’agit par exemple de la mesure concernant la non-déductibilité de la TVA auto liquidée. Nous savons tous que la TVA est une taxe qui doit être neutre pour les opérateurs économiques mais, dans cette loi, il y a une disposition qui est en contradiction avec ce principe », a précisé Moïse Kokolo, le conseiller fiscal chez PWC Congo.
Les représentants du cabinet en fiscalité PWC Congo et les panélistes ont souhaité attendre que le directeur général des impôts viennent clarifier leurs doutes.
Ils ont souhaité que certaines dispositions de la loi de finances 2019 puissent baisser certaines taxes fiscales revues cette année à la hausse et qui, selon ce cabinet, pourront étouffer l’investissement de ses entreprises.