Pour renforcer la lutte contre le chikungunya qui sévit à Pointe-Noire et dans le Kouilou depuis un moment, Congo Terminal a organisé le 11 mai à Pointe-Noire, une journée de sensibilisation des femmes et enfants des agents sur cette maladie ainsi que sur la protection de l’environnement.
Les femmes des agents ont été sensibilisées sur le chikungunya et sur la sécurité domestique, notamment l’interdiction d’utiliser les téléphones portables dans la cuisine, les gestes et postures dangereuses à proscrire dans la vie courante, etc. Les enfants quant à eux, ont été instruits au cours de trois ateliers à l’écocentre Rénatura sur la protection des tortues marines et sur les notions de protection contre le chikungunya.
Le Dr Justin Imboua, médecin-conseil de Congo Terminal a indiqué que le chikungunya se transmetait à l’homme par la piqûre du moustique appelé Aèdes. Il provoque chez les patients des douleurs articulaires aiguës qui peuvent être persistantes. A ces douleurs articulaires s’associent fréquemment des maux de tête, accompagnés de fièvre, des douleurs musculaires importantes, une éruption cutanée au niveau du tronc et des membres, une inflammation d’un ou plusieurs ganglion(s) lymphatiques cervicaux ou encore une conjonctivite et des saignements des gencives ou du nez. « La prise en charge médicale est purement symptomatique, reposant sur des traitements anti-douleurs et anti-inflammatoires. Ces traitements n’ont cependant aucun effet préventif », a-t-il poursuivi.
Pour ce médecin, la personne infectée n’est pas directement contagieuse pour un autre être humain. Par contre, si elle est à nouveau piquée par un moustique du genre Aèdes, elle lui transmet le virus, et ce moustique peut alors transmettre la maladie à une
personne tierce.
Il a signifié qu’il n’existe pas de vaccin contre la maladie. La meilleure prévention consiste à se protéger des piqûres de moustiques, de façon individuelle et collective. Il a plutôt conseillé aux familles des agents de Congo Terminal d’assainir leurs milieux de vie afin de réduire le nombre de moustiques et détruire leurs éventuels gîtes. Il a insisté sur la protection des femmes enceintes contre les piqûres de moustiques. Le Dr Justin Imboua déconseille aux femmes de s’auto-médicaliser ou de consommer les produits de la rue qui selon lui, représentent un danger pour la santé publique.
A l’écocentre de Rénatura, les enfants, repartis en trois ateliers interconnectés ont suivi avec attention les sujets sur les tortues marines, les cycles de l’eau et les déchets ménagers. Ces trois ateliers qui ont duré environ 40 minutes chacun, leurs ont permis d’apprendre à la fois, comment gérer leurs déchets et pourquoi les gérer, quel lien étroit est tissé entre les êtres vivants.
Selon les formateurs de Rénatura, ces déchets ne doivent pas se retrouver dans la mer par l’action du cycle de l’eau et être absorbés par les tortues marines. Pour eux, les sachets plastiques représentent une menace directe pour la survie des tortues marines.
Ils ont attiré l’attention des enfants sur les déchets au départ jetés dans la ville qui peuvent se retrouver dans la mer et être ingérés par les tortues marines. Il est donc nécessaire que les enfants retiennent ces notions de base en vue de les transmettre auprès de leurs entourages.
Les tortues marines sont menacées de disparition dans le monde entier
Grâce à ces ateliers de réflexion, les enfants ont découvert les menaces pesant sur celles qui viennent se reproduire sur les plages congolaises et ont identifié leurs prédateurs : les crabes, les mangoustes ou les varans mais surtout les hameçons, les filets des pêcheurs ou tout simplement l’estomac creux d’un être humain.
« La sensibilisation passe aussi par les plus petits et c’est le meilleur canal pour proscrire les mauvaises habitudes à long terme. Quand les enfants ont compris, ils communiquent facilement autour d’eux et veillent naturellement à la mise en œuvre des principes acquis » soutient Paul Chene, responsable pôle sensibilisation. Une ONG intervient dans les écoles de Pointe Noire pour inculquer, de façon ludique, les notions de sauvegarde de l’environnement. Blessing Impa, élève au CM1, s’est dite très satisfaite de prendre part à cette journée : « J’ai appris comment préserver la nature, notamment les tortues marines et comment préserver l’environnement. Je me suis rendue compte que la vie est un cercle dans lequel chaque être vivant favorise ou empêche le développement d’un autre. J’invite les
parents et chacun de nous où qu’il se trouve à lutter pour la protection de l’environnement et la biodiversité », a-t-elle martelée d’un air persuasif et engagé.
Enfants et mamans étaient ravis de ces enseignements. Congo Terminal compte poursuivre de telles initiatives. Tatiana Nkounkou, femme d’un agent ayant participé à la sensibilisation renchérit : « Je suis heureuse et je félicite Congo Terminal pour avoir organisé une telle journée. J’ai appris certaines notions de base que j’ignorais auparavant sur la maladie. De mon côté, je ferai de mon mieux pour servir de relais afin de sensibiliser mon voisinage sur cette épidémie qui ne cesse de faire des victimes. Je souhaiterais que de telles initiatives se multiplient en vue de stopper ce virus chikungunya ».
Congo Terminal est une filiale de Bolloré Ports. L’entreprise célèbre ses 10 ans cette année. Elle est le fruit d’un partenariat public-privé conclu en 2009 avec le gouvernement congolais pour la concession du terminal à conteneurs du Port Autonome de Pointe-Noire (PAPN) pour une durée de 27 ans. Elle emploie plus de 850 salariés permanents et a créé plus de 350 emplois indirects. Congo Terminal vise à faire du PAPN la première plateforme de transbordement de l’Afrique Centrale et la porte d’entrée du bassin du Congo.