Il est devenu de plus en plus rare de rencontrer des femmes qui vont avec un pagne pour confectionner un modèle de camisole assortie de deux pagnes qui est longtemps resté l’apanage des femmes congolaises des deux rives du fleuve Congo.
Le port de pagnes autrefois à la mode chez la femme était perçue comme une tradition qui mettait la femme congolaise, non seulement en valeur, mais lui permettait également d’être apprécié des autres. De nos jours, ces aspects évoqués ont tendance à disparaître, d’autant plus qu’il se fait de plus en plus rare de rencontrer des femmes qui ont conservé cette noble habitude de se rendre chez un tailleur pour se faire confectionner une camisole couramment appelée «Kanzako », destiné à être porté avec deux pagnes, dont l’une restera enroulée autour des hanches.
Au quartier Bacongo en passant par Poto- Poto dans le 2ᵉ et 3ᵉ arrondissement de Brazzaville, on pouvait compter du doigt les femmes habillées en camisole couramment appelée « Kazako ». Bon nombre d’entre elles s’attellent à la tendance plus moderne du port du pagne
Autre fois considéré comme une tenue qui mettait en valeur la femme africaine en général et congolaise en particulier, le port d’une camisole assortie de deux pagnes superposés est perçu de nos jours comme une mode ancienne par plusieurs femmes. Dans différents quartiers de Brazzaville. Elles préfèrent opter pour une tendance plus modernisée du port du pagne.
« Avec la pièce de pagne, je préfère confectionner un ensemble, une jupe où une robe parce que je me sens plus à l’aise » déclare Melaine Pambou.
De son côté Mairie Stevie Loussevi pense que « la mode d’aujourd’hui est influencée par plusieurs autres cultures. A tel enseigne que la tradition congolaise qui consiste à porter deux pagnes qui valorisent la femme et la rend plus responsable ».
À en croire plus d’un tailleur, l’héritage de pagne laissé par les grands-mères disparaît au fil des temps. « Nous confectionnons rarement des camisoles destinées à être portées avec deux pagnes. Nous recevons plus des clientes pour la confection des robes jupes et bien d’autres modèles en pagne », indique Saar Al Hadji, couturier à Bacongo.
Une autre couturière, Mercia Kouloufoua estime que « le port de deux pagnes est délaissé par certaines femmes, par le fait qu’elles éprouvent des difficultés pour les attacher, où évitent les encombrements et les tracasseries ».
Au fil des temps, l’effet de la mode qui ramène à la mode un style vestimentaire du passé finira certainement par redonner aux femmes cette envie de se vêtir en camisole et deux pagnes.