Les fonctionnaires affluent devant les banques avant le confinement

Les employés  du secteur public ont assiégé depuis la fin de la semaine dernière les banques pour percevoir leurs salaires, avant  le confinement général  décrété par le président de la République. L’afflux des fonctionnaires dans les banques va à l’encontre des mesure de distanciation sociale, mais aussi des regroupements limités à  à 50 personnes. 

Les paiements des salaires initiés par le gouvernement congolais dans les différentes banques de la ville sont à la base des attroupements de la population, alors que les mesures préventives initiées par les autorités interdisent les rassemblements de plus de 50 personnes afin de lutter contre l’expansion massive de la maladie à coronavirus. Malheureusement la réalité au niveau des entités bancaires est marquée par le débordement des salariés qui attendaient impatiemment de percevoir leurs argents.

A l’entrée de chaque banque, les mesures de distanciation sociale et autres sont marginalisées par ces salariés qui veulent à tout prix être servi en premier, pour faire des achats dans les marchés, avant la période de confinement décrétée par le Président de la République.

Didier Firmin, en attente de son salaire, explique la démarche entreprise pour accéder dans les locaux de la banque. « Nous sommes ici depuis 7 heures et nous avons établi des listes, car la capacité d’accueil maximale au sein de l’agence est limitée à 20 personnes, malheureusement il est 10 heures et rien ne se fait jusque-là ».

En cette période de crise sanitaire, les directions de chaque structure financière devraient mieux s’organiser pour ordonner les clients de l’intérieur et à l’extérieur pour éviter le rassemblement « c’est un manque d’organisation de la part des responsables, en cette période de la pandémie de payer par programmation c’est à dire par numéro matricule et par jours afin d’éviter l’afflux des fonctionnaires à l’entrée de la banque », ajoute-t-il.

Après des longues heures d’attente, certains sont obligés d’escalader les enclos du portail des banques pour avoir accès, ce malgré les listes établies depuis 6 heures du matin pour accéder dans l’enceinte de la banque.  « Jusque-là pas de suite nous sommes exposés au soleil et certains sont obligés d’escalader le portail pour percevoir leurs salaires, mais les agents de l’ordre nous expulsent comme des voleurs et cette brutalité a causé la blessure d’une de nos collègues », s’indigne Leger à l’entrée de la banque.

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