Close

Les habitants au bord de la rivière Mfilou à Makazou peinent pour se déplacer

Les habitants du quartier Makazou vivant au bord de la rivière Mfilou éprouvent de grandes difficultés pour se déplacer, surtout en cas de pluie. L’eau envahit souvent leurs maisons et immerge le pont qui permet de sortir et entrer de leur quartier. 

Le bord de la rivière Mfilou est une zone marécageuse. Outre le phénomène de débordement des eaux en cas de pluie, les populations de cette zone sont confrontées aux problèmes d’insécurité, de faible intensité d’électricité, de manque d’eau potable et d’accès rapide aux taxis et arrêts de bus.

Pour avoir un bus ou un taxi, les habitants sont forcés de parcourir un long trajet pour arriver soit à la Frontière, à Diata, au PK ou au château d’eau. Quant aux travailleurs, ils doivent quitter leur domicile à 4 heures ou 5 heures du matin pour ne pas arriver en retard au lieu de travail.

« Nous quittons nos maisons à 4 heures pour arriver à l’arrêt de bus au moins à 5 heures 30 minutes. Actuellement, avec le phénomène des bébés noires, c’est difficile dans cette zone de circuler seul, surtout la nuit », a fait savoir Charles Moukari, habitant du quartier Makazou. Pour éviter de parcourir de longues distances, les populations prennent des raccourcis pour vite arriver aux arrêts de bus. Pour cela, elles franchissent une passerelle qui relie le quartier Makazou à Diata. Malheureusement, les jeunes qui l’entretiennent demandent à tous les passants de la monnaie. Ceux qui n’en disposent pas rebroussent chemin ou entrent dans l’eau.

« Nous payons une somme allant de 50 à 100 francs CFA à chaque passage. Cette somme est obligatoire en saison de pluie comme en saison sèche. Ici, il n’y a pas de pont pour aller de l’autre côté. Quand nous ne payons pas, nous sommes obligés de rentrer dans l’eau », a confié Julienne Nkoua, habitante de Diata.

La passerelle, fabriquée à base de sacs de sable, permet aux habitants de circuler d’un côté à un autre. Les propriétaires de la passerelle dépensent leur propre argent pour acheter les sacs vides auprès des maçons pour les remplir avec du sable.

« Nous sommes dans l’obligation de demander aux usagers de payer pour avoir encore l’argent d’entretenir ce pont pendant les grandes pluies », explique Florent Ndalla, l’un des propriétaires de la passerelle.

Les populations de la zone utilisent l’eau de la rivière pour faire la lessive et l’eau de puits pour boire.