A défaut de l’eau du robinet, qui n’existe presque pas, les habitants de Mayanga, dans la zone B52 à Madibou, 8e arrondissement de Brazzaville, se ruent à la source, les forages et puits pour s’approvisionner en eau de qualité douteuse.
Au quartier Mayanga, dans la zone B52 à Madibou, 8e arrondissement de Brazzaville, quelques parcelles sont pourvues en installations de La Congolaise des eaux, une société paraétatique en charge de la distribution d’eau potable dans les ménages. D’autres disposent même de deux robinets. « Nous avons deux installations de La Congolaise des eaux. Mais l’eau ne écoule pas, nous pouvons passer deux à trois semaines sans que l’eau ne sorte avec l’ancienne installation. Quand l’eau coule, c’est soit pour un ou deux jours, parfois pas toute la journée. Quant à la nouvelle installation, elle n’est pas encore fonctionnelle. Nous éprouvons des difficultés dans l’approvisionnement de ce liquide précieuse », indique Azaëlle Malonga, une habitante du quartier B52.
La plupart des ménages du quartier Mayanga profitent de pluies pour se ravitailler en eau potable., ajoute-t-elle.
Les populations de cette zone recourent, soit aux puits, sources ou forages pour leurs besoins quotidiens. « Pour avoir l’eau, nous sommes obligés de faire appel aux pousse-pousse qui nous livrent l’eau des forages à raison de 100 à 150 francs CFA le bidon de 25 litres. Malgré la qualité douteuse, nous sommes contraints de la consommer, d’autant plus que nous n’avions pas le choix », dit pour sa part Valdo Kiessa, un autre habitant de Mayanga, dans la zone de Moussosso.
Habitant dans le quartier B52 depuis 2005, Alphonse Bouala affirme que l’eau n’a jamais coulé dans les nouveaux robinets. « Depuis qu’il y a les nouvelles installations, l’eau n’a jamais coulé. Il n’y aurait pas encore de branchement. Les responsables de la LCDE sont en attente de paiement pour rendre disponible l’eau. L’approvisionnement des ménages est conditionné par le paiement du branchement ».
La sempiternelle question de pénurie de l’eau potable concerne tous les quartiers de Brazzaville, l’eau dans les robinets coulent par intermittence.