A l’approche de la saison des pluies, les populations des zones marécageuses dites « Dibodo », à Pointe-Noire, s’inquiètent déjà de leur sort. Elles lancent, à cet effet, un cri de cœur à l’endroit des pouvoirs publics pour qu’ils regardent leur cas.
Du 1er arrondissement Emery Patrice Lumumba au 6ème Ngoyo, le constat reste le même. Les populations des zones marécageuses présentent les mêmes difficultés et l’approche de la saison des pluies est une épreuve redoutée chaque année.
Selon papa dibodo, leur malheur provient du pond de Loukabou et de la rivière Tchikobo qui s’est rétrécie à cause des tas d’immondices. Il souhaite que les pouvoirs publics pensent à réfectionner cette infrastructure en l’élevant en en construisant des nouveaux caniveaux qui répondent à la situation actuelle de leur quartier.
Pour sa part, Albertine Nzeli, 67ans, habitant le quartier depuis des décennies, presque en larme, fait savoir qu’à l’orée des grandes pluies, elle a déjà peur de revivre la même galère. « Quand il pleut, ma maison, ma cours ainsi que mon voisinage, s’inondent. Voyez-vous mon âge ? Je suis obligée de quitter ma maison, même nuitamment et chercher un abri de fortune ailleurs et y revenir quelques jours après », a-t-elle ajouté.
Elle aussi demande aux pouvoirs publics d’accorder une attention particulière aux populations des zones marécageuses. Elle propose également aux autorités compétentes de payer, si possible, leurs terrains afin qu’elles aillent trouver mieux ailleurs et vivre décemment comme tout citoyen.
Plusieurs habitants de ces zones prennent déjà des dispositions, soit améliorer tant soi peu les conditions, vendre ou quitter momentanément les zones.