Les journalistes sommés de prendre leur carte de presse

Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo a appelé les responsables des médias à favoriser l’accès à la carte de presse aux journalistes. Il a estimé qu’à la date symbolique du 3 mai, une bonne partie des journalistes congolais devrait avoir sa carte. Cette mesure concerne également les journalistes professionnels honoraires, ainsi que les pigistes.

« Le journaliste est au cœur de la vie du pays. Il est la soupape, le régulateur de la société, les faiseurs de lois qui ne peuvent agir en dehors de la loi 8 inscrite qui institue la carte d’identité professionnelle du journaliste professionnel et honoraire. Cette carte fonde l’existence même de ce métier », a martelé Philippe Mvouo, au cours d’une réunion avec les responsables des médias. Le président du Conseil de la liberté de communication les a exhorté à se mettre à la tâche au sortir de la réunion.

Pour Philippe Mvouo, l’établissement de la carte de presse n’était pas une usurpation. Il a fait savoir qu’une somme de 10.000 francs CFA devrait être adjointe au dossier du journaliste. « La carte de presse n’est pas une subvention de l’Etat comme l’est la carte nationale d’identité. Le dossier des journalistes seront déposés au secrétariat du Conseil par les responsables des médias. Cette carte ne sera attribuée qu’aux personnes habilitées à l’exercice du métier, tel que l’indique l’article 49 de la loi sur la liberté de communication », a notifié Philippe Mvouo.

Philippe Mvouo a spécifié qu’aucun dépôt de dossier ne sera admis d’une manière individuelle. « Cette charge incombe uniquement aux responsables des organes de presse », a-t-il insisté.

A la question des pigistes indépendants, Philippe Mvouo leur a demandé de se rapprocher du secrétariat du Conseil où une rubrique sera ouverte pour la prise en compte de leur statut.

Philippe Mvouo a aussi demandé aux organes de presse audiovisuelle de payer leurs taxes puisqu’ils avaient obtenu des fréquences. « Aucun organe de presse audiovisuelle ne fait face à la redevance », a-t-il déploré.

« Des factures seront envoyées, sous peu, à toutes les entreprises d’information et de communication, publiques ou privées, afin de régulariser ce secteur. Les taxes à payer seront équitables. Les organes de presse qui ne se sentent pas capables se verront dans l’obligation de fermer les portes », a-t-il conclu.

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