Les mélomanes du reggae célèbrent Bob Marley
Les reggae men congolais ont animé dans la soirée du 11 mai à Brazzaville, le premier festival de reggae « Mboté Bob » pour la commémoration de la disparition de Bob Marley.
Look particulier aux cheveux ondulés dits rasta, vêtus de trois couleurs emblématiques vert, jaune et rouge avec pour certains un tee-shirt à l’effigie de Bob Marley, les reggae men étaient nombreux à monter sur la scène dressée à l’Institut français du Congo (IFC) de Brazzaville. Le but a été d’honorer le Pape du reggae décédé il y a plus de 30 ans.
Jah Loise, Don Maxy Le Jah, Jah Child’s et Kizma Connection et I Jah Man ont été des artistes qui ont fait vibrer le public attroupé devant le podium.
Parmi les thèmes évoqués, les reggae men de Brazzaville ont laissé entendre le cri de cœur de l’Afrique, l’unité au sein d’une nation, le ras-le- bol des Congolais, le refus de s’abandonner à la violence, la mise en garde contre le sida, les valeurs fondamentales à acquérir.
Au cours de cette soirée, les morceaux de Bob Marley ont été beaucoup moins interprétés.
En liesse, le public à fort pourcentage porteur de cheveux rasta a accompagné les musiciens qui ont chanté en langue anglaise, en langue française mais beaucoup plus en Kongo, une langue vernaculaire parlée dans le département du Pool dans le sud du Congo. Mêmes les immigrés, étrangers à la langue, ont remué le corps au rythme du show.
I Jah Man, l’un des premiers initiateurs de cette musique et initiateur du festival a déploré le choix musical actuel des jeunes. « Ils préfèrent la musique qui fait bouger la fesse et non celle qui fait réfléchir », a-t-il dit. Pour ce musicien, le reggae est une musique instructive, porteuse de message voué à l’éducation des populations. « C’est une thérapie », a- t-il attesté avant de révéler que ce genre musical figure parmi les facteurs qui contribuent au développement de la société.