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Les ONG pressent le gouvernement de payer sa contrepartie au Fonds mondial

Le porte-parole de la plateforme des associations et ONG de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, Arnaud Ilibi a exigé le 22 février à Brazzaville, le gouvernement congolais de payer les fonds de contrepartie pour le programme que le Fonds mondial finance pour sauver des milliers de personnes atteintes de ces maladies. 

« Nous appelons le Congo et les missions diplomatiques ainsi que les institutions internationales installées au Congo, à soutenir la 6e reconstitution des fonds en s’exprimant en faveur du Fonds mondial et en soulignant l’impact du partenariat de ce fonds dans le pays », a souligné Arnaud Ilibi lors d’un point de presse.

La contrepartie congolaise au Fonds mondial permet à ce dernier de sauver des millions de vies et continuer de bâtir le système de santé pour le rendre robuste et durable. « Il permet à promouvoir et protéger les droits humains et l’égalité des sexes », a expliqué Arnaud Ilibi.

« L’année 2019 marquera une autre étape importante le 10 octobre à Lyon en France, lors de la sixième réunion des donateurs du Fonds mondial pour la reconstitution des ressources pour collecter au moins 14 milliards de dollars soit 7.000 milliards de francs CFA. Ce qui lui permettra de sauver 16 millions de vie, de réduire de moitié le taux de mortalité lié au VIH, à la tuberculose et au paludisme et de contribuer à renforcer les systèmes de santé d’ici 2023 », a poursuivi Arnaud Ilibi.

La mobilisation d’au moins 14 milliards de dollars américains par le fonds mondial pour sa sixième reconstitution des ressources ne signifiera qu’un simple maintien de la programmation actuelle et non une intensification et mise à l’échelle des interventions face aux trois épidémies.

« Les partenaires techniques ont estimé le besoin total de financement pour le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme à 46 milliards de dollars par an, dont au moins 16,8 à 18 milliards de dollars devraient être investis par l’intermédiaire du Fonds mondial pour la sixième reconstitution des ressources (2020-2022) », a fait savoir Arnaud Ilibi.

Le VIH est la première cause de mortalité précoce chez les femmes de 15 à 49 ans. La tuberculose est la maladie la plus mortelle au monde avec plus de 10 millions de nouveaux cas chaque année. En 2016, 216 millions de personnes ont été infectés par le paludisme.