Les parents ne transmettent plus la culture de tresses naturelles à leurs filles

La plupart des petites filles ne sont plus tressées avec leurs cheveux naturels. L’utilisation des « mèches » synthétiques tressées régulièrement depuis la racine des cheveux détruit les cheveux en les cassant. 

Il est rare de rencontrer une petite fille avec des tresses naturelles sur la tête. Aveuglée par la mode et le suivisme beaucoup de femmes rêvent de faire de leurs filles des stars d’Hollywood. Les mamans, selon l’humeur, permettent de mêler aux cheveux naturels des enfants, des fibres synthétiques de couleur rouge, bleu, jaune, noire, violet ou marron. La coquetterie les pousse à la conversion de la laine destinée pourtant au tricotage, en mèches. Le marron et le rouge sont les couleurs qui sont souvent d’actualité.

Les tresses se font une fois en début de la semaine quand ce n’est une fois le mois. Faute de moyen financier, certaines filles les gardent longtemps sur la tête en faisant d’elle un véritable nid à poux.

Après avoir couru ça et là pour acheter ces petits bouquets de cheveux artificiels vendus dans des marchés, des boutiques et sur des étalages au coin des rues, où la maman débourse une somme considérable, par rapport au nombre des « bouquets» de mèches qui revient à 1.000 francs l’unité. Les dames vont jusqu’à payer deux à trois bouquets, transformant la victime en une vraie poupée affublée. Les mèches en mains, il faut trouver une main pour défaire les vielles tresses. Cette activité ne se fait pas sans dépenser un sous. La charge étant lourde.

Il faut par la suite conduire la petite fille au salon de coiffure et assister au supplice qu’elle va endurer tout le temps que durera le tressage. Ces innocentes peinent souvent à supporter la douleur du tortillement des poils mêlés aux cheveux pris depuis la racine.

A la fin des tresses, un autre rituel s’impose au sortir du salon. Un cachet de paracétamol est administré à celle qu’on a voulu rendre «belle». Cette opération est effectuée pour lui éviter une éventuelle augmentation de la température bien qu’aucun signe ne soit encore visible. «C’est pour faire tomber la fièvre qui s’est déjà, installée », se console une maman.

Avec ses faux-cheveux chauffant la tête, l’enfant passera une nuit agitée, la douleur ne lui permettra pas de fermer les yeux. Certains papas sensibles obligent souvent la maman à défaire les cheveux qui lui ont coûté une fortune. D’autres plongent la tête de l’enfant dans l’eau pour lui permettre de dépasser cette étape douloureuse. Une ou deux nuits de supplice suffisent pour que l’enfant oublie son clavaire et s’habitue avec ses tresses qu’elle va fièrement exhiber devant ses amies.

Beaucoup de petites filles souffrent des maux de tête chroniques. D’autres présentent prématurément des chutes de cheveux. Le comble, c’est que beaucoup d’entre elles se sont laissées initiées à cette mauvaise pratique. Elles ne peuvent plus se passer de cet artifice, sous le regard admiratif de leurs mères qui les entêtements.

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