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Les réfugiés rwandais s’alarment contre l’inaction du HCR

Le coordonnateur de l’Association des réfugiés rwandais vivant au Congo ‘’Espoir’’, Jean Bosco Mugemana, a indiqué le 19 juin à Brazzaville, que leur  situation de précarité et d’apatride, après la cessation du statut était due à la complicité du Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) qui serait sous la pression du pouvoir de Kigali.

« En plus du statut de réfugié qui nous a été injustement retiré, nous vivons désormais dans l’abandon et la précarité la plus totale. Cette décision qui a été dictée au Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) par les autorités rwandaises au pouvoir ne nous convient pas car nous sommes encore indésirables au Rwanda », a expliqué Jean Bosco Mugemana, lors d’une conférence de presse.

Sur les deux solutions proposées aux réfugiés rwandais lors de la cessation de leur statut, le 31 décembre 2017, les membres de l’association ‘’Espoir’’ refusent de tomber dans ce qu’ils qualifient de piège. En effet, il leur a été demandé soit de rentrer au Rwanda ou entamer les démarches pour une intégration dans la société congolaise.

« Ce piège nous ramène à obtenir le passeport rwandais dans les deux cas. Une option que nous n’envisageons pas car nous sommes conscients que le pouvoir de Kigali ne peut pas assurer notre sécurité », a fait savoir Eric Ndéyishimiyé, un membre de l’association.

Ils ont souhaité de ce fait que le HCR prenne ses responsabilités et soit impartial sur leur situation. Ils ont demandé au gouvernement congolais de continuer à leur garantir la protection internationale en tant que pays hôte, conformément au droit international humanitaire.

Actuellement, 8460 réfugiés rwandais vivant au Congo n’ont plus de statut juridique et sont considérés comme des apatrides depuis le 31 décembre 2017.

Entre janvier et juin 2018, l’association ‘’Espoir’’ a fait savoir qu’elle a enregistré 33 morts sur toute l’étendue du territoire congolais dont 8 enfants de moins de 18 ans et 25 adultes. «A ce jour d’autres enfants orphelins, des femmes enceintes, des veuves, des personnes âgées, des personnes vivant avec des maladies chroniques, avec handicap physique et mental sont actuellement sans assistance à cause de leur statut d’apatride», a conclu Jean Bosco Mugemana.