La pluie qui s’est abattue le 30 décembre à Brazzaville n’a pas permis aux populations vivant aux bords de la rivière la Tsiémé de passer une nuit paisible, à cause des eaux qui ont envahi leurs demeures en atteignant des hauteurs inquiétantes.
La forte pluie tombée dans la capitale congolaise a occasionné la sortie de leur lit les eaux de la rivière Tsiémé. Cette eau, en envahissant les domiciles de ceux qui sont au bord de la rivière, les a contraints de vider les lieux.
Accompagnée d’un vent violent, la pluie n’a pas donné l’opportunité aux habitants de sauver l’essentiel de leurs biens, dont certains ont été emportés par les eaux, pendant que d’autres ont été totalement trompés.
Ce qui fait que la matinée, l’on pouvait percevoir les assiettes qui nageaient sur les eaux jaunâtres de la Tsiémé.
Les ateliers de menuiserie, d’ébénisterie, les garages et les maisons en tôles, connues sous le nom d’«Heineken » n’ont pas été épargnés par les eaux qui ont atteint plus de 5 mètres de hauteur.
Pour protéger des eaux les objets dans son atelier de menuiserie, maître Landou Bayaka explique qu’il était obligé de surélever une partie de ses articles de menuiserie.
En dépit de l’effort fourni pour protéger ses outils, certains portent encore les impacts des eaux, signe visible de leur séjour dans cette eau jaunâtre.
Les eaux de pluie qui ont aussi inondé le pont de la Tsiémé ont rendu son affranchissement difficile. Il a fallu l’intervention des sapeurs pompiers pour faciliter la circulation des piétons au niveau de ce pont.
Jonathan et son ami Blaise qui ont quitté leur maison en tôle à la hâte sont revenus après la pluie pour constater les dégâts causés par les eaux. Ils n’ont que leurs yeux pour constater l’amas d’immondices, composés des sachets transparents remplis de matière fécale, drainés par les eaux de pluie qui ont envahis leur domicile.
« Dans ces conditions, nous sommes obligés de passer encore quelques jours chez mon frère, en attendant que les eaux se retirent », lâche Jonathan.
Les riverains de la Tsiémé attendent impatiemment la petite saison sèche pour enfin dormir sur leurs oreillers sans anxiété.