Les sénateurs entérinent la dissolution de l’ONEMO
Le ministre de l’Enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Filla Saint-Eudes s’est justifié le 20 décembre à Brazzaville devant les sénateurs sur la dissolution de l’Office national de l’emploi et de la main-d’œuvre (ONEMO) qui n’assumait plus son rôle de placer les jeunes sans emploi dans les entreprises.
Créé par la loi n° 03/ 85 du 14 février 1985, l’ONEMO a été dissout en conseil des ministres du 21 novembre 2018 et remplacé par deux organes. Il s’agit de l’Agence congolaise pour l’emploi (ACPE) qui s’occupera de la gestion de l’emploi salarié et le Fonds national d’appui à l’emploi et l’apprentissage (FONEA) qui se chargera d’encadrer puis financer l’auto-emploi pour les jeunes porteurs de projet de création d’entreprise.
Antoine Thomas Nicéphore Filla Saint-Eudes a laissé entendre devant les sénateurs que l’ONEMO n’a pas pu s’adapter aux évolutions du marché de l’emploi. « Ces placements dans les entreprises ne représentaient que le 5ème des placements annuels », a-t-il souligné.
« En matière des taxes qui représentent 0,5 % de la masse salariale et des taxes d’apprentissage à hauteur de 1,5 % de la masse salariale, l’ONEMO a pu encaisser 4.905.000.000 de francs CFA. A cela s’ajoute les produits techniques qui s’élèvent à 1,5 milliards de francs CFA. Ce qui fait une bagatelle somme de près de 7 milliards de francs CFA encaissés par cet organe », a explicité Antoine Thomas Nicéphore Filla Saint-Eudes.
Le ministre de L’Enseignement technique, professionnel, de la formation qualifiante et de l’Emploi a déploré le fait que l’ONEMO n’avait pas su tirer profit de l’argent mis à sa disposition pour créer les centres de formations et jouer un rôle crucial en tant qu’interface entre l’offre et la demande d’emploi au Congo.