Après la saisie des médicaments de la rue par les éléments de la Brigade anticriminalité (BAC), au marché Total à Bacongo, les vendeurs, appuyés par la population, ont semé le désordre dans cette zone commerciale, allant jusqu’à vandaliser une pharmacie sur l’avenue Matsoua.
La colère de la population de Bacongo après l’opération de destruction des dépôts des produits médicaux de marque Shalina, par la police, a entraîné la fermeture des boutiques du marché Total. La pharmacie Tahiti, dont le propriétaire est soupçonné d’être de mèche avec la police, n’a pas échappé à cette furie. Son officine construit en bée vitrée a été l’objet de pluies de pierre, des inciviques qui ont profité pour vandaliser cette pharmacie.
Face à ce désordre, les travailleurs n’ont eu comme reflexe de prendre la poudre d’escampette, laissant dernier eux la place aux pilleurs d’emporter les produits exposés sur les étalages. Le responsable de la pharmacie Tahiti le Dr. Victor Ngoma relate les faits .« Ils ont commencé par jeter des pierres pour détruire les caméras de surveillance et pénétrer par la suite dans l’enceinte de la pharmacie pour emporter les ordinateurs et plusieurs produits ».
La traque contre les vendeurs des produits pharmaceutiques illicites est décriée par la population de Bacongo. Cette dernière a jugé illogique l’opération menée par la Police. « Par manque d’argent nous sommes contraint de s’approvisionner à moindre coût au près de ces vendeurs des produits Shalina communément appelés Bana Ma Nganga », fait savoir un habitant du quartier Bacongo. « C’est devenu une habitude pour les policiers de venir saisir les produits shalina, alors que se sont des produits qui nous rendent service, nous qui sommes en proie à une situation précarité sociale », déplore Mado une habitante du quartier. « Pourquoi le gouvernement interdit les produits Shalina sur les marchés, alors que dans la plupart des hôpitaux ils sont utilisés pour traiter les patients », s’est interrogé un vendeur ambulant des produits Shalina.
« Nous sommes des jeunes diplômés sans emploi. Nous subissons aux besoins de nos familles en vendant ces produits Shalina. Aujourd’hui, je viens de perdre des marchandises de plus d’un million de Francs CFA», fait savoir Magas, un vendeur des médicaments de la rue.