Les vendeurs de pastèques au terrain Hugos à Bacongo dans le 2ème arrondissement de Brazzaville, ont été sommés de quitter leur lieu de vente, sous la menace d’une société qui aurait reçu l’autorisation d’occuper cet espace pour exercer les activités commerciales.
Le terrain Hugos une propriété de la ligue de football de Bacongo ; dont une partie occupée par les vendeurs de pastèques et d’autres vendeurs des articles tels que la tomate, l’avocat et bien d’autres produits est aujourd’hui l’objet d’un conflit entre la société Continental, exerçant dans la vente des surgelés et les commerçants informels.
Pourtant les responsables de la société Continental avait promis de concéder une partie de ce terrain aux commerçants derrière la chambre froide qu’ils vont construire sous peu. Une proposition réfutée par les vendeurs en raison de l’exposition de leurs produits au soleil.
A cette occasion, le président de la sous ligue de football de Bacongo, Charles Mbayé souligne « qu’il est inconcevable qu’on puisse construire une chambre froide sur ce terrain, car c’est un terrain mis à la disposition des jeunes, pour exercer le sport et une partie aux commerçants pour gagner leurs vies ».
Pour Charles Mbayé, la société Continental n’a aucun document l’autorisant d’exploiter cette concession sous tutelle de la ligue départementale de football de Brazzaville. D’ailleurs les Conseillers du ministère des Affaires foncières et du domaine public avaient mis en cause les documents présentés par celui qui prétendait avoir reçu le quitus des entités publiques pour occuper cet espace.
Une vendeuse d’avocat à l’espace Hugos, Pulchérie Ngawama, veuve depuis 1998 dont le commerce constitue l’unique source de revenu de financement des études de ses enfants et de leur prise en charge, s’inquiète de l’érection de la chambre froide à cet endroit. Pour elle cette mesure aura des répercussions socio-économiques sur le quotidien de plus d’une famille.
L’installation de la chambre va contraindre les commerçants à squatter soit le terrain réservé pour la pratique du sport où à chercher un autre endroit pour vendre.
Plus de 30 commerçants exerçants au terrain Hugos sollicitent l’intervention du Chef de l’Etat.