L’Etat espère beaucoup sur les entreprises publiques
La directrice générale du Portefeuille public, Lydie Oboa Oworo a indiqué à Brazzaville que l’Etat s’attendait à un gain d’au moins 5 milliards de francs CFA au titre de l’année 2017 de l’action des entreprises publiques. Dans un échange avec le service presse du ministère des Finances, Lydie Oboa a appelé les entreprises qui font partie du portefeuille public d’être efficaces et rentables.
Selon la directrice générale du Portefeuille public, l’Etat dispose de plusieurs entreprises qui peuvent lui rapporter des sous. Il s’agit entre autres de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), de la Société nationale d’électricité (SNE), de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE), la Société des transports publics urbains (STPU), le Port autonome de Pointe-Noire (PAPN), la Congolaise de gestion de loterie (COGELO), le Chemin de fer Congo océan (CFCO) ou bien le Port autonome de Brazzaville et ports secondaires (PABS).
On note aussi des banques dont l’Etat est propriétaire comme la Banque postale du Congo (BPC), la Banque congolaise d’habitat (BCH) et certaines structures comme l’Assurance réassurances du Congo (ARC). L’Etat congolais a également des capitaux dans certaines entreprises comme la Congolaise de banque (LCB), la Société générale du Congo (SGC), les hôtels PEFACO de Brazzaville et d’Oyo, les Aéroports du Congo (AERCO).
De toutes ces entreprises, l’Etat attend de l’argent pour soutenir son économie, a laissé entendre la directrice générale du Portefeuille. Selon Lydie Oboa Oworo, l’Etat fait beaucoup de social dans le fonctionnement de ces structures économiques. Si des investisseurs privés arrivaient à reprendre ces entreprises, notamment celles qui fournissent les biens de première nécessité, de nombreux Congolais se plaindraient à longueur de journée.
C’est le cas de la SNDE et de la SNE, deux sociétés qui fournissent respectivement l’eau et le courant. Elles sont restées dans la plupart des cas sur une facturation forfaitaire. « La facture d’eau s’élèverait-elle encore à 12.700 francs CFA ? La SNDE fournirait-elle de l’eau dans les zones à faible densité de population ou à faible pouvoir d’achat où vivent nos parents de l’hinterland du Pool, de la Bouenza, de la Cuvette-Ouest ou du Niari ? Le rôle de l’Etat est de garantir l’égalité de tous les Congolais face au service public », a expliqué la directrice générale du Portefeuille public.
Les autorités communiquent très peu sur la santé des entreprises publiques que l’on sait moribondes, mais de véritables gouffres à sous. Un retour sur investissement de quelque 5 milliards de francs CFA, n’est pas fixer la barre très haut pour les patrons de ces entreprises. Ces structures de production de l’Etat emploient aujourd’hui jusqu’à 13.000 personnes, a révélé la directrice générale.
En ces temps de crise économique et financière où les autorités appellent à serrer la ceinture, l’Etat devrait espérer tirer profit de tous ses investissements. Ces entreprises devraient donc se montrer plus utiles. Bien que certaines comme le CFCO, PABS ou Ecair traversent une très mauvaise passe, leur rôle d’une les vannes de l’Etat doit demeurer.
Avec un budget de plus de 2.744 milliards de francs CFA, l’Etat attend énormément des recettes pétrolières qui sont malheureusement en baisse, soit 1.685 milliards. Dans les prévisions, le ministère des Finances devraient engranger au titre du budget de cette année quelque 135 milliards de francs CFA.