L’exploitation de l’or à Mokéko détruit l’environnement
Le membre de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Alban Tsiété a indiqué le 1er mai à Ouesso, que les dégâts environnementaux constatés lors de la mission organisée du 26 au 30 avril dans le district de Mokéko, dans la Sangha, serviront aux décideurs pour prendre des mesures contre les sociétés qui exploitent l’or dans cette partie du pays.
« Nous sommes venus faire un travail de documentation sur l’exploitation de l’or dans le district de Mokéko, suite aux informations reçues par un élu local vivant à Zoulabouth. Nous allons faire notre rapport sur les violations constatées, ensuite, nous le remettrons au gouvernement afin de prendre des décisions qui s’imposent », a expliqué Alban Tsiété après sa mission.
Accompagné des représentants des villages environnants et deux élu locaux, le chef de la délégation de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) est allé toucher du doigt les impacts écologiques causés par l’exploitation de l’or dans les forêts de Zoulabouth, Paris-village le Pounga, des localités de la sous-préfecture de Mokeko
Pour Jonas Zeben, la mission de l’OCDH est une bouffée d’oxygène qui permettra au gouvernement d’interpeller et de contraindre les sociétés d’exploitation d’or de cesser leurs activités.
« Nous comptons ainsi sur le plaidoyer de l’OCDH car les autorités ne peuvent pas continuer à faire la sourde-oreille par rapport à la misère des communautés qui assistent impuissant à la destruction de leur environnement, la pollution de leurs rivières, leurs sol et sous-sol », a-t-il fait savoir.
Les rares autochtones qui travaillent dans les sociétés d’exploitation d’or ne reçoivent qu’un salaire de misère qui ne leur permet pas de joindre les deux bouts du mois.
« Nous sommes pointés à 3.000 francs CFA. Mais quand on finit avant la fin de la journée, le pointage est à 1.500 francs CFA. Avec ces salaires de misère, nous devons prendre en bon le foufou et le poulet chez les mêmes Chinois. Certains mois, au lieu de 42.000 francs CFA, nous nous retrouvons avec 20, 17 ou 15.000 francs CFA », a indiqué Grâce Ebanguia, journalier de la société chinoise Zingo Pétrole.