L’héritage politique de Kolelas émietté par sa succession
Le Président fondateur du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) Bernard Bakala Kokélas qui a consacré toute sa vie au service des opprimés, laisse malheureusement un héritage politique émietté par les divisions intestines entre ses enfants biologiques qui peinent à transcender leurs intérêts égocentriques, afin de pérenniser les idéaux de leur père.
Dix ans après la disparition du patriarche Bernard Bakana Kolélas, il y a lieu de faire le bilan du patrimoine de celui qui a consacré toute sa vie pour lutter contre les injustices sociales, en s’opposant de ce fait à tous les dirigeants ayant présidé aux destinées du Congo.
Le poids de l’âge, le contexte politique au sortir de la conférence nationale souveraine de 1992, les échéances électorales que le pays a connu après le changement du régime socialiste à la démocratie, les troubles sociopolitiques de juin 1997 ont influé sur les positions constantes de la personnalité de Bernard Bakana Kolélas, qui était dans l’obligation d’accepter des arrangements avec d’autres formations politiques pour l’intérêt supérieur de la nation.
La commémoration des dix ans de sa disparition couplée au trentième anniversaire du MCDDI créé le 2 août 1989 appelle à la réflexion sur ce personnage charismatique surnommé par ses militants et sympathisants « Moise » ou « Tata ». Une décennie après sa mort, l’âme de Bernard Bakana Kolélas peine à se reposer en paix à Ntsouélé faute d’un continuateur capable de perpétuer son œuvre, qu’il prétendait toujours dire n’était pas une conception des individus, mais la réalisation d’un message conçu par une vision inspirée de Dieu.
Même les leaders politiques qui se réclament fils politiques du président Bernard Bakana Kolélas en forgeant leur caractère, faisant de ces derniers ses successeurs, n’arrivent pas se fédérer pour continuer les idéaux de ce leader politique.
A force de laisser la situation s’envenimer pas le virus de la discorde entre les héritiers politiques de « ya Bekol » sans aucune initiative sérieuse visant à réconcilier les partisans de cet l’illustre personnage, l’empire Bernard Kolélas ne risque t-il pas de s’effondrer ?
Deuxième à l’élection présidentielle de 1992, le patriarche Bernard Bakana Kolélas a tiré sa révérence le 12 novembre 2009 à Paris en France à l’âge de 76 ans et inhumé le 22 novembre de la même année à Nstouélé.