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L’insécurité à Brazzaville prend des proportions inquiétantes

L’insécurité à Brazzaville prend des proportions inquiétantes

La psychose et la crainte ne cessent de hanter au quotidien les habitants de Brazzaville, victimes récurrentes des actes des jeunes malfrats, plus connus sous l’appellation des « bébés noirs » qui écument dans les différents quartiers des neuf arrondissements de la capitale, en menaçant, braquant et dans les cas extrêmes en ôtant la vie des paisibles citoyens. Dans leur modus operandi vivendi, ils usent des armes blanches, comme moyens pour régler les comptes aux personnes qui ont la maladresse de les croiser sur leur chemin.

Face à l’inertie des entités publiques à qui incombent la responsabilité d’assurer la sécurité de la population et de ses biens, au fil des années, ces malfrats commencent à poser leur diktat dans les quartiers, devenant même les  » maîtres absolus ».

Pour se prémunir contre d’éventuelles agressions des bébés noirs, la population a résolu de prendre les dispositions idoines, en évitant de traîner dans les rues à des heures induites. En dépit des précautions prises, parfois, il arrive que les bébés noirs sèment le désordre, ravissent les biens des populations la journée, ce, au su et vu de la population, devenue en pareille circonstance impuissante par les atrocités des bébés noirs.

En cette année courant, les victimes des bébés noirs sont légions. En l’espace d’une nuit deux jeunes ont été des victimes expiatoires des gangs de bébés noirs, respectivement, au quartier petit-chose, à Talangaï 6ème  arrondissement de Brazzaville et à la Poudrière  à Mfilou 7ème arrondissement. Le premier, un étudiant en master 2 à la faculté de droit à l’université Marien Ngouabi, a laissé sa peau en voulant s’échapper de la poursuite des bébés noirs. Quant au deuxième, un jeune de 25 ans, conducteur de moto-taxi, a été sauvagement tué, en laissant une femme en état de gestation.

Un autre jeune âgé de 27 ans chauffeur de profession, qui revenait d’un voyage a été aussi agressé, la nuit du 15 août à Mfilou. Ce dernier se trouve avec plusieurs points de sutures sur la tête, et des blessures à la main.

Les grandes agglomérations du pays tendent vers des villes où l’insécurité bat son plein. Dans la mesure où l’on a assisté à la confrontation de deux écuries des bébés noirs sur le pont de la rivière Madoukou Tsékélé. Même scénario, à la rivière Mfoa, où des groupes de ces jeunes délinquants se sont opposés. A tel enseigne que l’un d’eux voulant prendre la poudre d’escampette, a fini sa course dans la rivière. Des scénarios devenus viraux dans les réseaux sociaux. Eu égard des agressions corporelles récurrentes auxquelles la population est en proie, dans certains quartiers, tel que derrière l’hôpital de base de Talangaï, les jeunes se sont organisés,  pour sécuriser leur zone, contre d’éventuelles attaques des bébés noirs.

A Nkombo devant l’espace du Centre national de radio et télévision, un  jeune bébé noir a subi la vindicte populaire des habitants de ce quartier, a été passé au tabac avant d’être brulé vif. Une pratique appelée par « Barbecue. Il en est de même au marché Total à l’arrêt de stationnement des bus de marque Coaster », ainsi qu’au quartier Ngamakosso. Des pratiques courantes utilisées par la population, à la  moindre arrestation des bébés noirs.

Pourtant, l’opération « coup de poing » lancée le 14 mai de cette année, semblait porter ses fruits avec à la clé l’interpellation de 2000 de malfrats, qui sont actuellement en détenus par les services de la police et la gendarmerie. Les descentes sur le terrain initiées par les deux  entités des unités  avaient porté des fruits, à tel enseigne que les jeunes délinquants ont opté provisoirement de se recroqueviller, ont à nouveau repris de menacer la population, gagnée par la phobie. Et l’espoir de retrouver une quiétude tant souhaitée dans les différents coins et recoins de la capitale s’est vite étoilé dans le chef de la population. Face à cette évidence irréfutable, il y a lieu de s’interroger sur les recommandations des assises de lutte contre la délinquance juvénile, et la panoplie des résolutions adoptées par les participants, en vue d’éradiquer ce phénomène.

 La nécessité pour les pouvoirs publics de mettre en œuvre les résolutions paraît plus qu’une urgence, pour soulager tant soi peu la population asphyxiée par les atrocités des bébés noires : Les exactions commises à longueur de journée par les bébés, frisent plus d’un citoyen et dénotent tout simplement le baromètre d’une «société malade». Dès lors, les thèses de recherche sur les bébés noirs, les pistes de solutions pour contrer ce fléau devenu un épiphénomène devraient être contré en vue de soulager les peines de la population qui se posent avec acuité.