L’ITIE relève la faible contribution des industries extractives en 2016

Le président du Conseil exécutif de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) Congo, Florent Michel Okoko a indiqué le 20 février à Brazzaville que le rapport 2016 était marqué par la faible participation des industries extractives. Le rapport a pris aussi en compte les sociétés forestières. 

Publié le 19 février, le rapport de l’ITIE 2016, qui couvre la période du 1er janvier au 31 décembre a pris en compte le secteur des hydrocarbures, minier et forestier.

Dans le secteur des industries extractives seules dix sociétés parmi les soixante-dix répertoriées, ont fait leurs déclarations à l’ITIE.

De même, leurs déclarations ne semblent pas garantir une certaine fiabilité due au manque d’expertises assermentées et d’audits extérieurs. A titre d’exemple, l’écart résiduel non consolidé global s’élève  à 15.148 millions de francs CFA soit 3,97% du total des recettes déclarées par l’Etat.

« Si l’administration publique a déclaré pour les 70 sociétés, du côté des administrés, il n’y a eu que 10 déclarants. Cela justifie l’écart d’environ 4%. On note également que le temps de deux mois a été très cours pour faire des déclarations par des personnes assermentées et leur certification par des audits externes », a expliqué Elyes Kooli, l’administrateur indépendant de l’ITIE et représentant le cabinet BDO LLP.

Mais malgré cette faible participation, l’ITIE Congo a noté quelques avancées dans son rapport 2016 : l’inclusion des sociétés forestières dans le processus de consolidation ; la divulgation des coûts pétroliers, des données sur les ventes de parts d’huile de l’Etat (entité acheteuse, prix, destination),  des données sur les dépenses quasi fiscales et la collecte des données sur la propriété réelle.

Pour améliorer les conditions de collecte des données et susciter l’adhésion des industries extractive pour les prochains rapports dont celui de 2017 qui se fera courant mai-juin, l’administrateur indépendant a promis l’organisation d’un atelier de sensibilisation où un débat sera organisé entre l’ITIE, les sociétés, les administrations publiques et privées, le Conseil congolais des chargeurs et Socotrans.

Concernant la conformité du Congo par rapport à l’ITIE mondiale, Florent Michel Okoko a assuré que le Congo faisait encore partie de cette norme internationale. Par ailleurs, il a indiqué que le dossier du Congo, qui est remis en cause par rapport aux nouvelles exigences de cette institution doit se consolider par la mise en pratique des réformes économiques enclenchées dans le pays et l’adhésion massive des sociétés extractives.

Quitter la version mobile