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 L’OCDH insiste sur l’amélioration de la situation des peuples autochtones

 Le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH),  Trésor Nzila  a souligné le 23 mars à Brazzaville l’impérieuse nécessité pour les pouvoirs publics et les organisations de droits de l’homme d’œuvrer pour l’amélioration  de la situation des peuples autochtones. Une situation que l’OCDH qualifie de précaire.

Dans son mot de circonstance à l’occasion du lancement du projet visant à promouvoir les droits des populations autochtones à travers le renforcement du mouvement autochtones au Congo et l’institutionnalisation de la représentativité, le directeur exécutif de l’OCDH, trésor Nzila, a décrié l’absence d’un cadre juridique en matière de protection de cette couche sociale.

Selon lui, près de onze années après la publication d’un rapport sur la situation  des peuples autochtones au Congo, et le processus de la création de la loi qui a conduit effectivement à l’adoption de la loi en 2011 en faveur des peuples autochtones, «aucun changement n’a été constaté à l’égard des personnes autochtones». Cette couche sociale reste inlassablement en proie à des conditions minables.

Aussi, a-t- il interpellé les autorités congolaises d’actualiser la question relative à la situation des peuples autochtones, qui malheureusement n’a pas connu de changement.  A ce sujet, il a fait savoir qu’il y aura des outils et des indicateurs qui seront élaborés.  

Dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des populations, il est prévu des formations de renforcement des capacités des représentants et personnes autochtones et des Organisations qui œuvrent à l’amélioration des conditions de vies de cette couche sociale, a-t-il dit.

Il a fait remarquer que depuis l’adoption de la loi 5-2011, des initiatives prises par les autorités congolaises notamment deux stratégies nationales d’amélioration de qualité de vie des PAS, l’élaboration de huit projets ayant trait aux conditions de leurs vies ont été intégrés dans le Plan national de développement 2012-2016. Fort de constater que la discrimination et la marginalisation sont les maitres mots en milieu autochtones, cette couche sociale mérite une protection réelle de l’Etat, a affirmé Trésor Nzila.

Le représentant de l’Union Européenne, Piero Valabrega a, à son tour, relevé que le projet bénéficie  du financement de cette institution à hauteur de 300 millions de francs CFA, étendue sur une période de trois ans.   

Il s’agira pour l’UE de mettre l’accent entre autres sur  l’appropriation par les autochtones, de leaders de leurs droits, le renforcement des capacités des organisations des droits de l’homme qui militent pour l’amélioration des conditions de vie extrêmement défavorables des autochtones qui représentent près de 10 % de la population nationale.