L’OCDH recommande des réformes pour garantir la liberté de la presse

Le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Trésor Nzila a indiqué le 12 février à Brazzaville que la liberté de la presse n’était pas totale au Congo et qu’il fallait des réformes pour permettre aux journalistes de travailler en toute liberté.

« Nous avons besoin de plus de liberté pour notre presse. L’arrestation du journaliste Fortuné Dombé Bemba est un exemple emblématique d’entrave à la liberté de communication. C’est dire que la liberté de la presse n’est pas totale au Congo. Il faut plus de réformes pour permettre aux journalistes de travailler en toute liberté. Il y a aussi cette question du financement des médias qui limite un peu leur travail », a fait savoir Trésor Nzila, après sa réception par le Conseil supérieur de la liberté de communication.

L’OCDH qui prépare son rapport annuel sur les droits de l’homme au Congo est en train d’échanger avec différents responsables des institutions nationales afin de recueillir des informations officielles.

« Il était de bon aloi pour nous de discuter avec le Conseil supérieur de la liberté de communication sur les allégations que nous avons enregistré sur les atteintes à la liberté de la presse. Le Conseil a donné des justifications. Il a également mis à notre disposition les résultats des travaux effectués en 2018. Nous l’examinerons pour retenir l’essentiel », a renchéri le directeur exécutif de l’OCDH.

A côté de certaines entraves dans l’exercice du métier de journalisme au Congo, il existe aussi une gangrène symbolisée par les fossoyeurs que sont les non-journalistes qui se lancent dans le métier au mépris des règles d’éthique et de déontologie des professionnels de la communication.

« Il y a certes beaucoup de choses qui empêchent les journalistes de bien pratiquer leur métier, mais il faut aussi avouer, comme l’ont dit les membres du CSLC, qu’il y a des non-journalistes qui s’engagent dans ce métier exigeant et font un travail discutable, à la limite non-professionnel. Donc du côté des journalistes, il y a aussi des efforts à fournir», a-t-il conclu.

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