L’OMS appuiera le Congo dans la sécurisation du médicament
Le directeur de la pharmacie et du médicament, le docteur Boniface Okouya a récemment affirmé à Brazzaville que la pharmacie au Congo avait besoin d’un d’un système de pharmacovigilance et de laboratoire de contrôle de médicaments.
Au cours d’un entretien avec le représentant par intérim de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Jean Baptiste Nikiema, Boniface Okouya a exposé sur la situation du fonctionnement du système sanitaire au Congo, particulièrement dans le secteur de la pharmacie.
Boniface Okouya a évoqué le manque d’un système de pharmacovigilance et de laboratoire de contrôle de médicaments. Aussi, a-t-il sollicité de l’OMS, une opportunité de formations des agents à l’étranger pour acquérir une expertise. Ce, pour parfaire le secteur devenu de plus en plus préoccupant.
Jean Baptiste Nikiema a promis que le Congo, en pourparlers avec l’Algérie pour abriter en fin mars, sera appuyé par l’OMS pour une formation sur le contrôle de la qualité du médicament ainsi que sa régulation aux fins de sécuriser le domaine sensible du médicament. « Cette formation se fera par modules », a-t-il précisé.
Jean Baptiste Nikiema a recommandé aux pharmaciens de se rallier à d’autres autorités de régulation qui maîtrisent les notions du contrôle et de la sécurisation du médicament, à l’instar du Cameroun, de la Tanzanie l’Algérie et de la République démocratique du Congo.
Le représentant de l’OMS a loué le leadership congolais quant aux actions menées pour lutter contre le médicament de la rue. La journée de la mobilisation contre les faux médicaments qui s’est tenue à Brazzaville le 22 mars 2018 avec l’appui de la fondation Chicac a été l’un des points forts de cette campagne déjà lancée il y a des années sous la formule « le médicament de la rue tue ». Il a félicité le fait que plusieurs médicaments en état de nuire ont été saisis par l’Interpol.
A l’issue de cette rencontre Boniface Okouya a déploré que le Congo ne dispose pas d’une carte pharmaceutique qui permettrait d’affecter dans les zones en manque d’officine de pharmacie, les jeunes qui exercent nouvellement dans ce domaine. «Moyonzdi et Mossedjo font parties des localités victimes de ce désarroi», a-t-il signifié. La vétuste des textes de 1988 régissant la libéralisation de la pharmacie, poserait également problème quant à son applicabilité, a-t-il fait savoir.