L’opposition favorable à un dialogue sans préalables

Le chef de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala a indiqué le 26 décembre, lors d’une conférence de presse, que sa plate-forme était favorable à un dialogue politique, sans préalables. Il a estimé que ce dialogue permettra aux forces vives de la nation de débattre des questions politiques, économiques, sociales et sécuritaires.

« L’opposition politique congolaise propose la prise des mesures nécessaires pour l’aboutissement heureux des négociations avec le FMI, le parachèvement du processus de pacification du département du Pool et la convocation d’un dialogue où seront débattus, sans passion, les grands sujets d’intérêt général », a fait savoir Pascal Tsaty Mabiala.

Le chef de l’opposition politique a fait le bilan de la situation socio-économique et politique du pays qu’il a jugé préoccupante.

« L’opposition congolaise relève avec tristesse la hausse du taux de pauvreté. Et quand on sait que les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI), qui auraient pu impulser une nouvelle dynamique économique, piétinent pour des raisons connues par le gouvernement seul, nous émettons nos réserves sur la volonté du gouvernement de régler les problèmes des congolais », a expliqué Pascal Tsaty Mabiala.

Pour lui, les difficultés du Congo à jouer franc jeu avec le FMI est un paradoxe qui se justifie par le manque de volonté du gouvernement à enclencher les véritables réformes qui se résument notamment par la mise en place d’une structure indépendante de lutte contre la corruption.

«La Haute Autorité Anti-corruption que l’opposition politique congolaise a unanimement récusé n’est pas un gage de transparence et de liberté susceptible d’arrêter l’opacité observée dans la gestion des ressources naturelles mais aussi et surtout la poursuite des fraudeurs qui ont mis le pays à terre économiquement », a poursuivi le chef de l’opposition.

Concernant cette plate-forme de l’opposition institutionnelle qui a été mise en place en juin dernier, Tsaty Mabiala n’a pas souhaité faire un bilan à mi-parcours ; se contentant par ailleurs d’annoncer la tenue d’une plénière où un programme d’activité sera concocté prochainement.

Les partis proches de Tsaty Mabiala se sont enfin dits ouverts à tous les autres acteurs politiques de l’opposition dite « radicale », pourvu qu’elle soit animée de bonnes intentions pour débattre et faire des propositions constructives pour l’opposition et pour la marche du pays.