L’Union des syndicats solidaire aux retraités sans pensions

La présidente de l’Union des syndicats du Congo (USC), Anne Marie Nzila, s’est dit, le 30 avril à Brazzaville, choquée du fait que les retraités totalisent aujourd’hui dix huit mois d’impayés. Pour cette syndicaliste, les autorités n’ont pas conscience de savoir comment ces hommes vivent.  

« Les faits sont patents et le constat est aujourd’hui amer. L’accès aux soins de qualité pour les travailleurs retraités malades devient un calvaire alors que ces derniers ont rendu des loyaux services à la Nation. En vérité, c’est une situation inédite qui nécessite des mesures vigoureuses », a fait savoir Anne Marie Nzila, en prélude à la célébration de la fête des travailleurs.

Pour elle, la perte des acquis sociaux des travailleurs les conduits à la paupérisation généralisée. « En claire, la situation globale de l’emploi est actuellement très précaire et le climat en milieu du travail devient délétère », a souligné Anne Marie Nzila.

« L’USC insiste auprès du gouvernement de prendre des dispositions idoines pour restaurer la dignité aux travailleurs congolais. Il ne peut pas y avoir de paix sociale sans respect des droits fondamentaux ni droits es producteurs des biens matériels et moraux », a plaidé Anne Marie Nzila.

L’USC affirme que la pratique du bradage fait légion depuis la conférence nationale souveraine en 1991. « Après la disparition de l’ONPT, Hydro-Congo, OFNACOM, Lina-Congo et d’autres entreprises, et avec la dissolution prononcée de la SNE et la SNDE, les travailleurs de ces entités ont raison de vivre dans l’angoisse et l’inquiétudes », a fustigé Anne Marie Nzila.

De son côté le secrétaire général de l’USC, Rémy Batéla, a dénoncé le silence coupable du Ministre du travail et de la sécurité sociale qui n’a rien dit à propos de la dissolution de la SNE et la SNDE. « Comment un ministre qui s’occupe de la sécurité sociale et du travail peut rester silencieux sur les questions de réformes des entreprises. C’est lui qui devrait suivre les dossiers des réformes et des privatisations. Peut-on aujourd’hui reformer des sociétés sans plan social et sans respect des conventions collectives ? Je ne pense pas », a-t-il précisé.

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