La 5e édition du Concours de plaidoirie organisé par la représentation de l’Union européenne au Congo a été remportée le 13 décembre à l’amphi 1600 de l’université Marien Ngouabi par l’équipe de Chris Nzonzi Mvouama, Audris Boudzoumou et Nanthèse Mfinat, étudiants de cette université devant Evandaire Mbédi, Baptiste De Césaire Niambi et Jaelle Sisie Florencia Tchinioumba de l’université de Loango.
Les deux équipes finalistes de l’édition 2019 ont débattu sur le thème « Un enfant peut-il assigner ses parents devant des tribunaux ? » Si, de l’avis du jury la victoire de l’équipe de l’université Marien Ngouabi s’est jouée sur des détails, les deux plaidoiries n’ont pas été hautement juridique par manque d’approches objectives, le non-respect de la doctrine et manque de démonstration convaincante aussi bien pour le camp du ‘’Pour’’ défendu par l’équipe de l’université de Loango moins encore celui du ‘’Contre’’ soutenu par l’équipe championne.
Le jury qui a reproché aux plaidoiries d’être essentiellement axées sur des généralités a fait un rappel aux deux équipes finalistes.
« Un enfant privé de ses droits fondamentaux peut prendre attache avec le juge pour enfant ou une autre autorité judiciaire pour faire prévaloir ses droits face à l’incapacité ou l’irresponsabilité de ses parents à les lui garantir. Voilà ce que l’équipe du pour devait nous prouver, cependant l’équipe du contre allait montrer les limites de cette thèse en s’interrogeant sur les raisons, la capacité de l’enfant, son statut et les autres procédures », a expliqué la présidente du jury.
Pour le représentant de l’Union européenne au Congo Raul Matheus Paula, ce concours de plaidoirie est une aubaine pour les lauréats de s’ouvrir les horizons. Il permet ainsi aux jeunes de participer à l’établissement de plus de justice, d’égalité et d’humanisme.
«Le plaisir est grand car cette année la défense des droits de l’homme a été placée sous le signe de la jeunesse avec le 30e anniversaire de la Convention des droits de l’enfant. Cela suppose que les jeunes doivent être des décideurs pour la préservation environnementale et les droits de l’enfant ; les deux thèmes choisis respectivement pour les demi-finales et la finale de cette 5e édition du Concours de plaidoirie et de l’éloquence», a-t-il précisé.
En rappel, l’équipe 2 de l’université Marien Ngouabi, championne du concours a éliminé en demi-finale la 1ère équipe de cette université composée de Mira Vantoto, Japhet Makita et Memen Bubwey Yembé. Les vainqueurs l’ont emporté en prouvant que l’activité des sociétés extractives pouvait être en adéquation avec le développement durable ; cela grâce au respect des études d’impacts environnementaux, la création d’emplois, le désenclavement des zones d’exploitation, la création des structures sociaux et sanitaires de base et la juste rétribution des richesses.
Dans l’autre demi-finale, entre les deux équipes de l’université de Loango, l’équipe de Evandaire Mbédi, Baptiste De Césaire Niambi et Jaelle Sisie Florencia Tchinioumba ont pris le dessus sur celle composée par Frida Dikuzeko, Lhaurice Lespre et Harold Patrick-Kissambou. Evandaire Mbédi et ses coéquipiers ont réussi à convaincre le jury sur les droits des animaux et des végétaux en dépit de leur personnalité juridique inexistante. Même si ces droits ne sont pas clairement établis, leur rôle dans l’équilibre écologique et le conservation de la faune et la flore demeure des raisons essentielles pour les protéger dans le grand intérêt de l’homme et son environnement.
A l’issue de ce concours 2019, Chris Nzonzi Mvouama, de l’équipe championne a remporté le prix de l’éloquence. Son équipe et celle des finalistes malheureux ont reçu des kits composés d’un ordinateur portable et des livres. Les deux perdants en demi-finales ont reçu des sacs et des livres.
Le concours de plaidoirie qui a été réservé aux étudiants de niveaux Licence et Master de la Faculté de Droits lors des quatre dernières éditions, a été ouvert lors de cette 5e édition aux universités privées et aux autres facultés de l’université Marien Ngouabi. Cependant, toutes les équipes en compétition doivent avoir au moins un étudiant évoluant dans une filière de Droit.