L’usage des pousse-pousses supplanté par les motos à trois roues « kavakis »
A Brazzaville l’usage des pousse-pousses par la population est devenu de plus en plus réduit, depuis l’arrivée des motos à trois roues appelées « Kavakis ». Cette situation vient tuer le rendement journalier des transporteurs de marchandises à l’aide du pousse- pousse, vulgairement appelés pousse-pousseurs.
Autrefois l’usage des pousse -pousses par la population était le moyen le plus utilisé pour transporter les marchandises, les matériaux de construction et bien d’autres objets lourds. Seulement, avec la prolifération, dans la ville, des motos à trois roues couramment appelées « Kavakis », ce genre de transport manuel est aujourd’hui en voie de disparition.
« J’exerce ce métier de pousse -pousseur depuis les années 85. Je gagne ma vie avec ce travail et prends soin de ma famille, mais depuis l’arrivée des motos à trois roues « Kavakis », nous avons des difficultés à trouver des clients qui effectuent de longues distances. Nous ne sommes sollicités que pour de courtes distances et parfois pour une marchandise moins lourde. Pour la course que je viens d’effectuer, j’ai demandé 1000 francs. Il faut dire que par jour, je n’arrive plus qu’à 3 ou 4 courses. Et, j’ai le devoir de verser 500 francs au propriétaire, tous les jours », a fait savoir un pousse-pousseur âgé de 59 ans nommé Flori Massevo, un père de famille qui a transporté le fer et des tôles de soudures de l’avenue Matsoua à l’avenue 5 chemins à Bacongo.
«Ce métier n’est plus rentable. Nous sommes sollicités pour les courses de proximité, juste pour aider le plus souvent les clients à sortir du marché pour arriver à la station des taxis », dit Ousmane un autre pousse -pousseur.
Attendu Ndala, un conducteur de moto kavaki, affirme que la population préfère la moto kavaki parce qu’elle est plus pratique et rapide « C’est parce que nous avons la possibilité de transporter tous types de marchandises en moins de temps et nous parcourons des longues distances dans toutes les zones. La course à notre niveau coûte un peu plus cher, elle varie entre 2500 francs CFA , 5000 et plus ».
« Je préfère la moto kavaki parce que j’ai la possibilité d’être transporter en même temps . C’est avantageux. Par contre avec le pousse- pousse, je suis contrainte de trouver un autre moyen de me déplacer. C’est doublement coûteux », confie une vendeuse Wilvine Mpolo.
Cette situation a amené certains pousses-pousseurs à se reconvertir en ramasseurs de poubelles