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Le magnifique défilé militaire et civil de Madingou

Les festivités de la célébration tournante du 15 août se sont déroulées à Madingou, la capitale de la Bouenza, le douzième et dernier département du Congo à avoir abrité le processus de municipalisation accélérée. Un défilé civil et militaire a été le point fort de ces manifestations ponctuées par un grand banquet et de nourris feux d’artifice dans le ciel calme et lumineux de Madingou.

Les rassemblements sur le tout nouveau centre-ville de Madingou ont commencé vers 8h, ce lundi 15 août. C’est une foule bigarrée et enthousiaste qui s’est amassée sur le boulevard Denis Sassou N’Guesso de Madingou pour assister au défilé au 15 août.  Jamais pareil événement n’avait eu lieu dans la capitale de la Bouenza.  Les populations sont venues de dix districts de la Bouenza : Mouyondzi, Loudima, Mfouati, Boko Songho, Ntsiaki, Mabombo, Kingoue, kaye, Yamba et Madingou.  Les villes de Nkayi, de Bouansa et de Loutete ont également envoyé du monde à Madingou pour défiler.

Le personnel féminin des FAC défilant sur le boulevard Denis Sassou Nguésso

Les gros véhicules, les taxis et les motos « Djakartas », ont été utilisés dans la mobilisation des populations. Comme à l’accoutumée, les entreprises chinoises et autres sociétés qui ferraillent dans le coin, ont mis leurs gros véhicules à la disposition des autorités départementales pour le transport des personnes.

Un soleil de plomb, fondant sur la nuque, était de la fête. A la tribune officielle, cinq chefs d’Etat venus de la Guinée Equatoriale, de la Namibie, de la Guinée Conakry, de la Centrafrique et du Benin. Guillaume Soro le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a représenté Alassane Ouattara. D’autres invités comme les ambassadeurs et les chefs de mission des Nations Unies et de l’Union africaine ont fait le plein des tribunes. Et les Congolais eux-mêmes, ministres, parlementaires et autres corps constitués nationaux se sont donné rendez-vous à Madingou.

Le défilé n’a commencé que vers 11H30, à l’arrivée du président Denis Sassou N’Guesso, chef suprême des armées. Après avoir passé les troupes en revue sous la détonation des traditionnels assourdissants 21 coups de canon, le président de la république a donné l’autorisation de commencer le défilé. Pendant 52 minutes, les troupes de l’armée, de la gendarmerie et de la police ont taquiné le tout pimpant macadam de Madingou.

La prestation du personnel féminin à l’armée et à la police a impressionné le monde venu acclamer. Des carrés entiers ont été conduits et représentés par ces femmes en uniforme si bellement habillées. Bravos et félicitations des autorités dans la tribune officielle accompagnaient  musicalement la cadence des rangers des militaires. Et que dire des troupes du Groupement des para commandos, arborant le béret rouge ? Sacs au dos et pas lourds, les bérets rouges, au rythme d’une fanfare particulière, ont véritablement damé le boulevard de Madingou.

Les femmes de Bouansa taquinant le macadam de Madingou
Les femmes de Bouansa taquinant le macadam de Madingou

Quelques avions mirages F1 ont déchiré avec grand fracas le ciel serein de Madingou. Les hélicoptères de combat et de transport de troupes ont également défilé. Bien que visiblement tétanisées, les populations n’hésitaient pas à acclamer ces engins militaires, dans un regard prolongé et fixé dans le ciel.

C’est sous la musique de l’orchestre symphonique Kimbanguiste que le défilé civil s’est poursuivi. Les départements ministériels, les entreprises et les associations se sont rivalisés sur boulevard, sous les applaudissements incessants du couple présidentiel et ses invités. Beaucoup de jeunes ont participé à ce défilé.

Les partis politiques ont également été de la partie. Le PCT, la DRD du ministre Mampouya, le RDPS, le MAR ont défilé aux côtés de l’UPADS et du MCDDI. Pour le premier secrétaire de l’UPADS, c’est un grand moment de l’histoire du pays, et toutes les querelles politiques devraient faire place à l’unité. « C’est à ce seul titre que je suis ici », a expliqué Pascal Tsaty Mabiala dont la participation au défilé a été critiqué par ses alliés de l’IDC et du FROCAD.