Le ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Gilbert Mokoki a pris acte le 23 juin à Brazzaville, de la signature des notes de service relatives à la mise en vigueur de l’obligation du manifeste électronique au Port autonome de Pointe-Noire (PAPN).
La mise en vigueur de l’obligation du transfert électronique du manifeste va permettre de réduire les coûts et délais de dédouanement des marchandises au niveau du PAPN. « Ces coûts et délais résultent de l’obsolescence des structures tarifaires, de la complexité des procédures et de l’inadaptation de l’organisation de travail face aux exigences de l’heure. Ils plombent la compétitivité de la place portuaire et impactent ainsi négativement l’économie nationale », a dit Gilbert Mokoki.
Pour le directeur général du commerce extérieur, Alain Bayeni, le PAPN n’était plus compétitif depuis un certain temps. Les importateurs se plaignaient de ce que dédouaner une marchandise nécessite plusieurs jours. « L’objectif est de faire que désormais les délais de dédouanement d’une marchandise au niveau du port autonome de Pointe-Noire soient réduits. Nous sommes passés de 29 jours à 14 jours aujourd’hui. Il faut cependant poursuivre les efforts, car le but reste la réduction de ce délai de 14 jours à 3. Il y a des importateurs qui font venir des marchandises périssables. Quand elles mettent du temps au niveau du port, cela leur cause des dommages », a-t-il expliqué.
Le manifeste électronique est un ensemble d’informations synthétiques sur la marchandise. L’obligation de transfert du manifeste par voie électronique a été instituée par la loi de finance 2017. Le comité de pilotage mis en place en novembre 2015 a tenu Le 30 mai dernier des sessions qui ont permis l’élaboration d’un nouveau plan de circulation dans le port, l’annulation du contrôle technique des conteneurs.
Le comité de pilotage a aussi réalisé la mesure des coûts et délais de passage portuaire, la signature du protocole d’accord pour l’interconnexion des systèmes d’information, la clarification du rôle des acteurs par l’élaboration d’un manuel de procédure transverses et l’opérationnalité du manifeste électronique.
Par ailleurs, le ministre Gilbert Mokoki a souligné que la mise en vigueur du transfert électronique du manifeste allait modifier certainement les coûts et délais, mais elle n’est pas suffisante pour atteindre les performances optimales, si le régime de tarification ne s’améliore pas et si le Guichet unique des opérateurs transfrontalières n’est pas véritablement unique et ne couvre pas l’ensemble des opérations sur son périmètre.