Le ravin de Ngamakosso à Talangaï dans le 6ème arrondissement de Brazzaville n’a pas fini d’en faire parler. Les fissures ont atteint le milieu de la sortie nord au lendemain de la pluie qui s’est abattue le 7 janvier, augmentant ainsi le degré d’inquiétude des populations de la zone. Quelques mesures dont l’interruption de la circulation sont prises par les autorités pour éviter les accidents.
Cette voie à risques énormes n’est plus accessible aux routiers. Seuls les piétons passent et repassent. La majorité, grognant, profère des injures à qui voudrait l’entendre. Des hommes et des femmes se surprennent à monologuer en marchant. C’est le ras-le-bol des populations. Les enfants arrivent à l’école en retard, de même que les travailleurs. Pour éviter tout débordement, des hommes en uniforme sont présents sur les lieux.
Ces mesures ont été prises pour éviter les secousses au-dessus de ce sol altéré par les eaux du torrent. « Il nous faut désormais disposer de plus de 300 francs CFA dans la bourse, rien que pour traverser ces 50 mètres en face de nous » a dit Guy Christophert Ngombé, un habitant du quartier. Heureusement que certains conducteurs de bus et taxis soucieux de la conjoncture actuelle se créent des voies parallèles dans les ruelles pour éviter les dépenses improvisées aux passagers.
A côté de ce désagrément, s’est ajoutée la coupure d’électricité qui a plongé le secteur depuis 4 jours dans l’obscurité totale. Le secteur menacé par l’érosion se retrouve également avec des robinets secs où il ne coule aucune goutte d’eau depuis exactement 4 jours.
Malgré le mécontentement des habitants de la zone 11, la compagnie qui, depuis des mois, emploie des sacs de farine pour stopper la progression du ravin s’évertue à entasser les sacs bourrés de poudre de caillasse.