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Dzon et Munari échangent sur l’avenir de l’opposition

La présidente de la Fédération de l’opposition congolaise, Claudine Munari et le président du Collectif des partis de l’opposition se sont pour la première fois rencontrés le 17 juillet à Brazzaville depuis l’élection présidentielle de 2016. Les deux personnalités ont échangé sur l’avenir de l’opposition, notamment sur la tenue d’un éventuel dialogue politique dans le pays.

La rencontre a permis à ces deux personnalités de passer en revue la situation politique nationale du moment. Selon cette frange de l’opposition, le gouvernement serait responsable de la crise financière que traverse le pays. « On a assiste à un déni des droits humains fondamentaux et de la démocratie. La volonté d’empêcher l’opposition d’exercer ses activités est manifeste. Le pays est totalement exsangue », ont dénoncé les opposants dans un communiqué publié à Brazzaville.

Le dialogue politique inclusif serait la meilleure solution à la situation, ont affirmé les responsables de l’opposition. Mais, ils ont fait constater dans leur communiqué que les autorités avaient plutôt choisi de faire le dialogue à leur manière.

Claudine Munari et Mathias Dzon se sont opposés au Conseil national de dialogue, un organe constitutionnel qui devrait être rapidement mis en place par le gouvernement. Ce conseil aura la charge d’organiser un premier dialogue politique qui tiendra en compte la participation des partis de l’opposition représentatifs au parlement ou dans les différentes assemblées locales. Ce qui bien entendu exclut Mathias Dzon et Claudine Munari.

C’est pour la première fois depuis le scrutin référendaire que les deux dirigeants se sont rencontrés pour discuter des questions du pays. D’après des sources concordantes, les cadres de chaque côté ont travaillé depuis des semaines pour réussir à réunir les deux personnalités. Mathias Dzon a toujours qualifié de trahison la participation des opposants aux élections présidentielle, législatives et locales de 2016. C’est pourquoi, sa ligne politique avait complètement changé par rapport à Claudine Munari. Cette divergence de vues avait gravement sapé l’opposition congolaise qui n’a pas survécu au scrutin référendaire qui les avait unifiés.

Par ailleurs, Pascal Tsaty Mabiala, un autre opposant, a été nommé par le chef de l’Etat et conformément à la constitution, chef de file de l’opposition congolaise. Ce nouveau moteur de l’opposition est toujours combattu par ses collègues qui ne supportent pas qu’il les représentent et parle en leur nom, alors qu’il bénéficie des privilèges que la constitution accorde à son rang de chef de l’opposition. Ce débat est loin d’être clos quand alors Claudine Munari et Mathias ont décidé à nouveau de se revoir.

Plusieurs cadres de l’opposition ont salué ce rapprochement. Mais continuent à s’interroger sur les vraies motivations des deux opposants. En plus, quelles sont les stratégies mises en place pour parvenir à leurs objectifs.