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Les musiciens sollicitent la réforme du BCDA

Le président de l’Union des musiciens congolais (UMC), Pape God a déclaré le 15 janvier à Brazzaville au cours d’une conférence de presse que le Bureau congolais des droits d’auteurs (BCDA) devrait être réformé en plus d’une mise en place d’un comité de suivi qui permettrait aux artistes congolais de comprendre le processus de fonctionnement du BCDA.

L’Union des musiciens congolais a dénoncé que depuis la création du BCDA en 1986, sous le décret n° 86 /813 du 11 juin 1986, la gestion des musiciens est restée étatique jusqu’à nos jours.  Selon les musiciens congolais, ce bureau datant du monopartisme, devenu caduc, ne répond plus aux normes actuelles. C’est dans cette optique qu’ils réclament  un bureau qui saurait être géré par le collectif des musiciens eux-mêmes, avec des textes juridiques à l’appui. « Question de plus de transparence sur l’exploitation publique de nos œuvres », a lancé l’artiste musicien Romain Gardon du groupe SOS Salsa.

Quoique les membres du bureau à la tête de la gestion soient connus, il est absurde de constater qu’il y a plusieurs zones d’ombres dans le processus de l’acheminement de  l’argent supposé avoir récolté pour le bien-être des musiciens qui ont pourtant un droit de propriété absolu sur leurs œuvres. « Les fonds reçus sont maigres. Aucun des musiciens ne saura vous parler du parcours de ces droits d’auteur que nous recevons aveuglement »,  s’est plaint Jonas Ikango alias Le grand rebelle. Une bancarisation des comptes serait plutôt fiable.

Entre autres préoccupations, les artistes musiciens congolais dénoncent l’existence d’une société de sous-traitance dans la perception des droits d’auteurs tenue par un étranger de nationalité camerounaise qui serait à l’origine d’une scandaleuse affaire d’évasion de fonds . Par ailleurs, ils exigent l’accélération de l’adoption du statut de l’artiste dont le projet de textes avait déjà été déposé sur la table du gouvernement.

D’après les sociétaires de l’UMC, la situation sociale et professionnelle qu’ils traversent  dépend de façon déterminante du traitement  affligé par le Bureau congolais des droits d’auteurs.