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Mvouo interpelle les auteurs de la campagne électorale déguisée

Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo a indiqué le 4 septembre à Brazzaville que les communications et les actions de certains acteurs politiques faisant allusion à l’élection présidentielle de 2021 étaient infondées et que cette attitude constituait une violation grave à la loi 15-2001 régulant les médias et les acteurs politiques.

« La loi 15-2001 du 31 décembre 2001 relative au pluralisme de la presse et l’audiovisuel qui encadre les communications politiques prévoit la période hors-électorale qui sépare deux élections, la période préélectorale ou précampagne qui couvre les activités d’avant campagne et la période de campagne elle-même et l’élection», a expliqué Philippe Mvouo, lors de sa rencontre avec les groupements et partis politiques.

« Actuellement nous sommes en période hors-électorale. En clair, la période où les acteurs politiques doivent éviter toute communication, toute banderole, toute affiche et tout acte faisant référence à la campagne. Tout doit se faire dans les états major en termes de sensibilisation, de formation et de fidélisation des membres. Point n’est besoin de lancer déjà officiellement les appels à des candidatures quelconques avant le moment prévu par la loi », a-t-il insisté.

Les responsables des différentes plateformes politiques sont unanimes sur les actes et communications qui renvoient à la campagne électorale. Ils ont souhaité que le Conseil supérieur de la liberté de communication interpelle les associations, les fondations et les personnalités qui posent des telles actions.

« Le constat fait par le président du CSLC a déjà été fait par notre famille politique, par la voix du chef de fil de l’opposition, car les dérapages constatés depuis un certain temps interpellent la conscience de tout politique responsable : marche sportive politisée à gauche, déclaration de candidature à droite. Le CSLC a la mission de rappeler à l’ordre ces genres d’actes qui relèvent de la communication politique mais reliée par les médias. Quel que soit l’appartenance politique, nous devons tous respecter la loi », a fait savoir Paul Marie Mpouélé, président du Parti des républicains (PR), appartenant à l’opposition congolaise.

Du côté de la majorité présidentielle, le constat reste le même. L’appel à l’apaisement, l’arrêt à tout amalgame sur cette sorte de campagne déguisée et la responsabilité des uns et des autres devaient être de mise au niveau de l’ensemble de la classe politique nationale.

« Ce que le président du CSLC a dit concerne l’ensemble de la classe politique congolaise, sans exception : la majorité présidentielle, le centre et l’opposition. Quant au Parti congolais du travail (PCT), nous ne sommes pas en campagne ou en précampagne. Les actes politiques faisant allusion à une campagne posés par certains camarades relèvent des initiatives purement individuelles qui ne concernent ni le parti, moins encore la majorité politique », a clarifié Serge Michel Ondzoki, porte-parole du PCT, le parti majoritaire de la majorité présidentielle.