Nécessité d’une grande lutte contre le commerce illicite des espèces sauvages
Le directeur exécutif de l’équipe spéciale l’Accord de Lusaka, Bonaventure Ebayi, a relevé, le 5 janvier à Brazzaville, la nécessité d’une lutte accrue contre la bande et l’exploitation illicite des ressources fauniques, floristiques, des forêts et des animaux.
« Le niveau de la criminalité au Congo a révélé que les populations d’éléphants dans la zone du bassin du Congo ont baissé considérablement au cours des dix dernières années », a indiqué Bonaventure Ebayi, à l’ouverture de l’atelier de formation portant sur l’exploitation illégale et le commerce illicite des espèces sauvages en Afrique.
Le Congo, a-t-il fait savoir, qui regorgeait près de 1.500.000 éléphants, ne dispose actuellement que quelque centaine. « Si on ne prend pas des mesures efficaces, il serait possible que d’ici une dizaine d’années l’espèce éléphant disparaîtra de nos forêts, une espèce combien importante pour la survie des écosystèmes forestiers », a renchéri Bonaventure Ebayi.
Le bassin du Congo qui constitue une zone de prédilection pour tous les criminels de flores et de faunes sauvages, et qui est aussi la seule zone reconnue au niveau mondial, nécessite la mise en œuvre des mécanismes de protection des écosystèmes forestiers, a signifié Bonaventure Ebayi.
« Nous devons prendre des dispositions spécifiques pour préserver les écosystèmes forestiers du bassin du Congo, afin d’éviter le déséquilibre écologique du monde », a-t-il soutenu.
La ministre de l’économie forestière, Rosalie Matondo, a affirmé que le trafic des espèces de faune et de flore sauvages est devenu la quatrième menace universelle après le terrorisme, le trafic des stupéfiants et des êtres humains. Il menace dangereusement la paix, la sécurité et l’intégrité des Etats.
L’objectif de cet atelier, qui s’achève le 10 févier, est d’appuyer les efforts des Etats dans la lutte contre les réseaux de commerce illicite des ressources fauniques et floristiques et des animaux, apporter plus de compétences et de connaissances aux enquêteurs, aussi leur donner la capacité d’avoir les techniques qui leur permettront de contrer les mécanismes sophistiqués des réseaux criminels.