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Neuf présumés trafiquants d’ivoire sur le banc des accusés à Brazzaville, Ewo et Oyo.

Trois audiences portant sur la criminalité faunique sont prévues les 21, 26 et 28 mars dans les tribunaux de grande instance de Brazzaville, d’Ewo et d’Oyo.

A Brazzaville, il s’agit de la comparution de deux présumés trafiquants d’ivoire, tous de nationalité Congolaise, interpellés le 31 octobre 2018, dans la ville capitale, avec deux pointes d’ivoire, sectionnées en quatre morceaux, pesant au total une vingtaine de kg. Ces ivoires proviendraient de Mossaka dans le Département de la Cuvette. Ces deux présumés délinquants fauniques vont comparaitre ce 21 mars.

A Ewo, il s’agit de l’affaire de six présumés trafiquants d’ivoire, arrêtés le 5 février  à Etoumbi dans la Cuvette-Ouest. Ces individus, tous de nationalité congolaise, avaient été pris la main dans le sac avec 41 pointes d’ivoire pesant plus de 86 kg. Les pointes d’ivoire saisies représentent un massacre de plus de 20 éléphants. Ils sont poursuivis pour importation, détention, circulation illégales et commercialisation de trophées d’une espèce animale intégralement protégée (éléphant). Ils vont comparaître le 26 mars prochain.

Une autre affaire dont l’audience est programmée pour le 28 mars prochain, est celle d’un présumé trafiquant d’ivoire arrêté en flagrant délit, le 17 février, à Oyo avec quatre pointes d’ivoire. Cet individu de nationalité congolaise, a avoué ramener les pointes d’ivoire depuis le département de la Sangha. Il fournirait munitions et vivres aux autochtones ce, pour massacrer les éléphants notamment ceux du parc pational d’Odzala-Kokoua. Il est poursuivi pour complicité d’abattage, détention et circulation illégales des trophées d’une espèce animale intégralement protégée, soit quatre pointes d’ivoire, représentant deux éléphants abattus. Le verdict de cette affaire sera connu à l’issue de cette audience de ce 28 mars.

Les arrestations de ces présumés délinquants fauniques ont été les œuvres des  agents des  directions départementales de l’Economie forestière de Brazzaville et de la Cuvette, de la Cuvette-ouest, des éco-gardes du parc national d’Odzala Kokoua et des éléments de la gendarmerie nationale, avec l’appui du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage. Ces prévenus encourent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme selon les textes réglementant ce secteur.

En République du Congo,  l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27  de la loi 37-2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule :  «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées  sont strictement interdits ».