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Nouveau recueil de poèmes pour Gaëtan Ngoua

« Mon doux peuple », une hymne pour un Congo calme malgré les hostilités. C’est le nouveau recueil de 162 pages de l’écrivain congolais Gaëtan Ngoua, paru aux Editions Cana. Au travers de ce recueil vendu à 10.000 francs CFA, l’écrivain apporte sa modeste contribution à la nation pour cultiver le jardin Congolais.

Dans son œuvre auto-consolatrice campée de  textes « effet  miroir », seules les pages 15 et 78, à savoir les poèmes  « Ô mon doux peuple » et « Cris du bagnard », sont  les  plus longs du livre. L’auteur écrit des vers misant sur la prise de conscience des congolais afin de franchir le cap de l’éveil  pour un nouvel envol : « Maintenant qu’il te reste un peu de pétrole, Et quelques forêt. Maintenant qu’il te reste un peu d’eau et quelques minerais….

Maintenant que tu as encore une jeunesse docile et polie… », dit-il à la page 15, soucieux du lendemain des « héritiers » à l’heure où résonnent les «Cris du bagnard » de la page 78, révélant le calme d’un peuple meurtri qui demeure, malgré tout, aphone : «Ô Congo ! Où est ton souffle ? Ô Congo, Où est ta voix », écrit l’auteur.

Face à cela, Gaëtan  engagé, encourage et exhorte les plumes des écrivains congolais, à prendre le peloton  pour dire, sans malaise, à la place des sans voix au regard placide malgré « les contestations et les haines, les frictions et les exclusion, les querelles et les injures, les intolérances et les violences, la stigmatisation et l’instrumentalisation, les soupçons et les mépris, les guerres et les intrigues » qui  épanouissent  plutôt  les « ensorcelés» aux mentalités d’« africhien »  disposés à assujettir les autres  alors qu’ « on a toujours un peu à partager ».

Dans certains poèmes rencontrés en parcourant  cette œuvre, Gaëtan exhorte le Congo à l’unification quand il en appelle les ethnies du nord et du sud, partant des Téké, Mbochis, Makoua, Vili, Bembé, Nzabi, Lari Mbamba au Yaka à n’en faire qu’UN . « Oublie ce qui te divise et te retarde. Sois un à jamais… »,  peut-on lire plus loin.  Les vers ponctués d’anaphore ne rythme pas seulement les poèmes de l’auteur mais traduisent aussi son obsession.

L’heure est grave  pour un Congo qui se meurt. Selon Gaëtan, « le vivre ensemble n’aura son sens d’être  qu’en travaillant à l’unisson  ». Alors, finie, la récréation. Ecrire pour écrire, danser pour danser, chanter  pour chanter ne devraient plus être d’actualité dans ce monde qui a tendance à tanguer car « nous  traversons le siècle de la somnolence et de la démence », a-t-il  expliqué.

Aussi, aimerait-il que les plumes congolaises apportent leurs suggestions comme pierre à édifice. Et, le dos tourné au sordide tel l’illustre l’image sur la couverture du recueil, que chacun parvienne à contribuer à l’éclosion et à la maturité du Congo. «  Pour ce faire, chacun  doit jouer de sa ‘’  Sanza’ pour faire effet boule de neige  » a-t-il déclaré avant de renchérir « c’est le plus grand défi de notre époque, c’est la plus grande responsabilité de notre génération ».

« Rêves candides » et « C’est urgent » sont  deux  recueils de poèmes de Gaëtan Ngoua  publiés récemment  à Brazzaville.