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Nouvelle arrestation de présumés trafiquants d’ivoire à Brazzaville

Deux présumés trafiquants d’ivoire, tous de nationalité Congolaise, ont été arrêtés en flagrant délit de détention, circulation illégales de deux pointes d’ivoire, sectionnées en quatre morceaux, pesant au total une vingtaine de kg. L’arrestation a eu lieu le 31 octobre, à Talangaï dans le sixième arrondissement de Brazzaville. 

Ces individus appartenant à une même famille ont été interpellés par les éléments de la gendarmerie nationale et de la Direction Départementale de l’Economie Forestière de Brazzaville avec l’appui du PALF (Projet  d’Appui à l’Application de la Loi sur la Faune Sauvage). Ces ivoires proviendraient de Mossaka dans le Département de la Cuvette. Ivoires qu’ils ont l’habitude de dissimuler dans les sacs de foufou ce, pour tromper la vigilance des services de contrôle le long du trajet  Mossaka-Brazzaville.

Ces deux prévenus sont connectés à un grand réseau des trafiquants d’ivoire déjà arrêtés pour les mêmes faits l’année dernière et sévissant non seulement dans le département de la Cuvette mais aussi dans d’autres localités de la République du Congo jusqu’en RDC. Ils vivent exclusivement du trafic d’ivoire. Ces  prévenus ont reconnu les faits. Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme. Rappelant que l’année dernière, deux individus dont un pasteur, appartenant à ce même réseau avaient été arrêtés avec plus de 30kg d’ivoire à Brazzaville. Le verdict portant sur cette affaire est attendu dans les prochains jours.

Un rapport publié par Wildlife conservation society (WCS) déclare que les éléphants des forêts d’Afrique ont décliné de 62% en 10 ans. Ce même rapport ajoute que chaque 15 minutes, en moyenne un éléphant est illégalement abattu sur le continent africain pour nourrir une demande insatiable en ivoire.  Le commerce illégal des produits de la faune conduit à l’extinction des espèces fauniques à travers le monde ; espèces jouant pourtant un rôle essentiel dans le reboisement grâce à la digestion des graines des arbres fertiles après passage dans leur système digestif.

En République du Congo, l’éléphant fait partie des espèces animales intégralement protégées, conformément à l’arrêté n°6075/MDDEFE / CAB du 9 avril 2011 déterminant les espèces animales intégralement et partiellement protégées. En outre, l’article 27  de la loi 37/2008, du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées stipule :   «  l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées  sont strictement interdits ».