Le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Trésor Nzila Kendet a exigé le 23 juillet à Brazzaville, l’ouverture d’une enquête judiciaire et administrative pour déterminer la cause de la mort des prisonniers du poste de police de Chacona à Mpila.
Trésors Nzila Kendet a indiqué que le commissaire du poste de sécurité public de Chacona devrait être suspendu de ses fonctions jusqu’à ce que la lumière soit faite sur la mort des prisonniers dans ses géôles. « Comment plus de 10 personnes peuvent mourir dans un poste de police, alors qu’elles devaient y être en sécurité. Le lieu de détention étant un endroit public, des responsabilités devraient être établies pour savoir de quoi ses personnes sont-elles mortes », a-t-il précisé.
Il a émis des inquiétudes quant aux causes de ces décès. « Certains parents abordés nous ont fait savoir que certains corps présentaient des marques de sévices. Nous avons là donc des soupçons des actes de torture ayant entrainé la mort. Les prochains jours nous allons chercher à savoir un peu plus », a-t-il fait savoir.
Trésor Nzila a notifié qu’il ne doit pas être procédé à une inhumation tant qu’une expertise n’était pas faite pour déterminer la cause exacte des décès.
Hier matin au poste de sécurité public (PSP) du quartier Chacona à Mpila plus de 10 corps ont été découverts dans les géôles. Deux d’entre eux ont été déposés à la morgue de l’hôpital de Talangaï, tandis que les 8 autres ont été déposés à la morgue de l’hôpital de base de Makélékélé.
Certaines personnes pensent que ces prisonniers seraient mort d’un étouffement, d’autres avancent la bagarre entre des groupes des « bébés noirs » qui aurait mal tourné. Dans tous les cas, seule une expertise sérieuse déterminera la véritable cause de ces morts.