L’OCDH favorise la mise en place d’une plateforme de la société civile
L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et le Cercle uni des droits de l’homme et culture de paix (CUDHOC) travaillent dans la mise en place d’une plateforme de la société civile, expérimentée sur les des thématiques précises. Les deux ONG tiennent, du 9 au 10 février à Brazzaville, un atelier de renforcement des capacités pour aboutir à cet objectif.
Les participants à cet atelier de renforcement des capacités, outre les communications sur leurs missions, devront débattre autour de la forme, la gouvernance, la composition des organes. « C’est la suite d’une première réunion tenue le 23 novembre 2017 entre les différentes organisations de la société civile pour étudier comment mettre en place une plateforme dynamique qui permettra à défendre les droits des citoyens sans entraves », a dit la responsable administratif et financier de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Amandine Bousabote.
De son côté, le président de l’association du mouvement M22, Alex Dzabana Wa Ibacka, a indiqué que, longtemps, les acteurs de la société civile ont été indexés pour leur manque de coordination. « On nous a trop reproché nos mésententes. Je crois qu’aujourd’hui nous allons enfin mettre en place une structure qui sera capable de faire l’unanimité de tous et qui sera à la hauteur de ses mission, celles de défendre les droits de l’homme sans influence extérieure », a-t-il dit. Présentant le thème « les défenseurs des droits de l’homme dans la période poste conflit : quelles misions ? », Auguste Miabeto, membre de la Fondation Niossi, a indiqué que l’arme du défenseur des droits de l’homme reste la loi. « Il faut connaître les lois. On ne peut pas défendre les droits de l’homme sans connaitre les lois qui régissent le domaine de votre intervention », a-t-il précisé.
C’est la énième tentative de création d’une plateforme des organisations de la société civile. Tous pensent que cette initiative sera la bonne. « Nous aurons la possibilité de réunir toutes les compétences dans cette plateforme. S’il se pose des problèmes d’assainissement, de violations des droits civiles, politiques et autres, l’ONG compétente dans la matière aura le soutient des autres. Il ne revient qu’à chacun de savoir respecter l’engagement pris », a souligné le conseiller juridique de la Convention nationale des Droits de l’homme (CONADHO), Aimé Armel Maléla.
Les raisons de l’échec des dernières tentatives sont la guerre de leadership, course aux financements des bailleurs de fonds, conflit d’intérêt et agenda personnel.