L’OCDH plaide pour la sécurisation des terroirs villageois

 La responsable de programme ressources naturelles et droits des  communautés forestières à l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Nina Kiyindou a indiqué le 11 décembre à Brazzaville que les résultats de la réunion de travail sur la sécurisation des terroirs villageois devraient leur permettre de faire le plaidoyer auprès des pouvoirs publics qui décident de l’élaboration du plan d’affectation des terres pour que les droits des communautés soient reconnus. 

«Nous avons organisés cet atelier avec tous les acteurs pour discuter de la question de la sécurisation des terres des villageois dans le cadre de l’élaboration du plan national d’affectation des terres. C’est dans ce plan que seront définis les différents usages des différentes terres. Il y aura des terres agricoles, minières, forestières. Nous voudrions qu’en élaborant ce plan qu’on tienne compte des terres des villageois pour leur donner la possibilité de réaliser les activités sur leurs terres », a fait savoir Nina Kiyindou, à l’ouverture de l’atelier.

Elle a notifié que la nouvelle loi forestière en cours de révision avait déjà prévue la notion de terre villageoise. Il est donc question d’encourager la sécurisation de cette notion en présentant le modèle des séries de développement communautaires (SDC).

« Dans ce modèle, les populations communautaires sont appelées à gérer un espace qui leur sera concédé dont aucun exploitant forestier ne pourra mettre pied. Ce modèle ne pourra être applicable que dans les concessions qui ont plan d’aménagement. Les communautés seront ainsi responsable de gérer leur propre environnement », a expliqué l’administrateur du Forum pour la gouvernance et des droits de l’homme (FGDH), Maixen Fortunin Agnimbat Emeka.

L’organisation de cet atelier est pour la société civile une opportunité de saisir la révision actuelle de la législation forestière pour renforcer la prise en compte de la gestion communautaire des forêts dans les lois et les pratiques. « Un meilleur contrôle des territoires par les communautés forestières peut être un puissant facteur d’amélioration des droits et des conditions de vie en zone forestière et de lutter contre la déforestation et le changement climatique », a conclu Maixen Fortunin Agnimbat Emeka.

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