L’OMS-Afro s’engage à réduire la mortalité maternelle et infantile au Congo
La directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) zone Afrique, Matshidiso Moeti a pris l’engagement, le 16 février, à la fin d’une ronde de travail de trois jours à Brazzaville, de faire de la santé maternelle et infantile une des priorités de l’action de l’OMS-Afrique en faveur du Congo.
Au cours de son séjour de 72 heures, Matshidiso Moeti a fait la ronde des structures sanitaires de Brazzaville avant d’échanger avec le Chef de l’Etat Dénis Sassou N’Guesso et d’autres responsables politiques et sanitaires sur l’amélioration de la carte sanitaire au Congo, la réduction de la mortalité maternelle et infantile, l’approvisionnement et la lutte contre les ruptures en produits rétroviraux, la formation spécialisée, la lutte contre les médicaments contrefaits.
«Sur le terrain, j’ai constaté que le gouvernement a fait des grands efforts mais que les services restent encore insuffisants. J’ai noté qu’il y a quelques réformes entamées mais elles doivent être soutenues et accompagnées pour améliorer la carte de santé au Congo. Les retards dans les décaissements ou le manque des subventions sont des questions qui doivent être revues pour améliorer la qualité des soins donnés dans les hôpitaux congolais. Il y a aussi des questions liées aux ressources humaines et le manque de formation spécialisée», a-t-elle précisé.
Matshidiso Moeti a rassuré les autorités congolaises sur le soutien de son institution dans un certain nombre d’axes prioritaires.
«La santé, la protection et la prévention des risques mère-enfant sont des priorités pour nous. Nous nous félicitons de l’accompagnement de l’OMS-Congo sur cette question. Nous allons aussi accompagner le Congo dans son programme national de santé, la formation, la spécialisation, la lutte contre les faux médicaments», a-t-elle renchéri.
«Par ailleurs, nous saluons la remise en fonction du Centre d’achat des médicaments et de produits de santé (CAMPS) qui permet aujourd’hui d’éviter les ruptures des produits rétroviraux. C’est une question qui nous tient à cœur et nous veillerons pour que le Congo soit accompagné dans ce sens», a conclu la directrice régionale de l’OMS-Afrique.
Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la Santé a émis le vœu que les experts de l’OMS-Congo puissent s’investir dans la formation et les échanges professionnels avec les cadres de son département.
Lors de cette mission, la directrice de l’OMS-Afrique et le ministre de la Défense Charles Richard Mondjo ont signé un mémorandum d’entente entre le Congo et l’OMS-Afrique. Ce mémorandum concerne la mobilisation et le déploiement de la force publique lors des crises sanitaires de grande envergure pour assurer une prise en charge rapide des malades en zone endémique ou contaminée.