La parité au Sénégal inspire les Congolaises
L’ambassadrice du Sénégal au Congo, Batoura Kane Niang a appelé le 12 mai à Brazzaville à l’occasion de la cérémonie du lancement de la formation des femmes et des jeunes candidats aux élections législatives, à s’inspirer de l’expérience des femmes sénégalaises dans la lutte pour leur insertion dans les sphères de prises de décision.
La diplomate sénégalaise a mis l’accent sur les luttes menées par les femmes de son pays, à connotation musulmane, pour leur intégration dans le microcosme politique. De ce fait, elle a fait savoir à l’assistance qu’il a fallu plus de quatre décennies de lutte pacifique pour que les femmes sénégalaises obtiennent gain de cause.
Véritable produit de la société civile, Batoura Kane Niang a exhorté de prime à bord les femmes intellectuelles congolaises à prendre à bras le corps cette bataille, afin de convaincre d’autres catégories sociales à s’intéresser dans le dessein de permettre à la femme d’atteindre son ultime objectif, celle de s’affirmer effectivement en politique où il y a une forte domination masculine.
Aussi, a-t-elle estimé, « là où l’homme échoue, lorsque la femme apparaît, elle réussit. Car elle dispose des facultés intrinsèques pour changer les choses et faire évoluer la société ».
Devant l’auditoire à prédominance féminine, la diplomate sénégalaise, a fait comprendre que la lutte des femmes de son pays, a eu pour répercussions leur prise en compte effective dans les institutions au sein desquelles, elles sont représentatives au même titre que les hommes. Pour elle les femmes ont compris l’impérieuse nécessité de mettre à côté leurs divergences d’opinion, et d’unir en formant un seul bloc et animé d’une seule idéale.
Cette détermination de la femme sénégalaise a eu pour incidence le strict respect de représentation équitable dans la composition des femmes et des hommes au sein de leur parlement, a signifié la diplomate Batoura Kane Niang, en soulignant que c’est le résultat d’une longue lutte.
Devant la sénatrice Mountou Bayonne, des ambassadrices du Venezuela, de la Côte d’Ivoire, des représentants des partis politiques, des associations féminines, la diplomate sénégalaise a proposé aux femmes militantes congolaises de mettre en place un comité consultatif de femme qui sera composé des délégués de toutes les obédiences. Celui-ci aura pour mission essentielle de booster toutes les actions menées par les femmes.
Intervenant pour la circonstance, la présidente du Centre de promotion de la femme en politique (CPFP), Emilienne Raoul a surtout insisté sur la formation comme atout essentiel pour permettre à la femme de percer en politique et prétendre accéder aux hautes fonctions de la République.
A cette occasion, elle a fait savoir que « faire la politique ne s’improvise pas, elle nécessité au préalable une formation ». Pour la présidente de CPFP, il est inconcevable pour la femme de battre campagne, si elle n’a pas un minimum de savoir et de connaissance.
Pour ce faire, elle a indiqué que son association va étendre la lutte de représentativité politique des femmes lors des échéances communales. C’est ainsi, qu’elle organisera une formation à l’endroit de 60 jeunes, axée sur les modalités de la campagne électorale.